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AutreMonde
17 octobre 2014

SOCLE COMMUN QUAND TU NOUS TIENS ...

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Je n'avais pas regardé de près le dernier texte du ministère sur le monstre du loch Ness, tel qu'il s'internétise et se cache ICILa pantalonnade des classes vacantes de ce mercredi 15 octobre pour cause de réflexion professorale sur les perspectives programmatiques inscrites dans la trajectoire de la pensée ministérielle VP-BH-NVB m'y a renvoyé au titre de dommage collatéral.

J'éviterai de me "lâcher" sur ces demi-journées de consultation itératives qui ont été au long de ma carrière comme les cailloux du Petit Poucet permettant de retrouver le havre douillet de la vacuité gouvernementale en termes éducatifs et quelle que soit l'équipe en place. Je noterai seulement le contre-argument des défenseurs de la réflexion "prise sur le temps de travail" pour terrasser les indignés de la vacance du mercredi matin,  lesquels défenseurs s'abritent derrière la formation "sur le temps de travail"  dans les entreprises. En effet, ce que je note, c'est que ce sont les mêmes qui soulignent (à juste titre, mais …) combien le travail de l'enseignant excède largement ses heures de service dans les établissements. En toute logique, cet enseignant est donc encore au travail quand il ne s'y trouve pas (dans lesdits établissements), et donc, organiser la réflexion le mercredi après-midi, ce qui les aurait choqués pour la raison avancée, c'eût été pourtant encore l'organiser sur son temps de travail. 

Bon, bref …

J'ai donc regardé la ministérielle prose, document d'intention générale beaucoup trop inutilement long et en outre assis sur un malentendu fondamental qui évoque le socle commun comme tremplin pour une poursuite des études, quand il ne peut être que l'objectif terminal-minimal, accessible à tous, d'une préparation à la vie sociale et citoyenne. On est encore dans ce biais de départ malheureux qui a perdu le collège unique en voulant persister contre vents et marées à y voir un petit lycée.

N'écoutant que mon courage, qui, contrairement à la phrase de Jules Renard (N'écoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il se garda d'intervenir) me disait quelque chose, j'ai fait l'effort de contracter, comprimer, rapprocher du réalisme, ce texte généraliste et totalement hors sol (les rédacteurs technocrates n'ont aucune idée de ce qui est pédagogiquement possible). Je me suis toutefois efforcé de rester aussi près que possible de l'original, en en gommant les plus gros travers. Le résultat ne pourrait servir que de "chapeau"  à une redéfinition du cursus de scolarité 6 ans -16 ans. Il resterait à expliquer comment les objectifs généraux et (après contraction) modestes du socle  présenté-dégraissé pourraient être atteints pour toute une classe d'âge, tout en permettant à des capacités individuelles très hétérogènes d'aller beaucoup plus loin, le plus loin possible dans la voie de l'excellence, de leur excellence.

Je ne vois, et je me suis efforcé de le présenter-détailler ailleurs (Opuscule : Scolarité obligatoire ?) que le schéma (ici simplifié) suivant:

- Définition d' une école de la scolarité obligatoire qui couvre toute la période 6 ans - 16 ans

- Dichotomisation des parcours de groupes-classes hétérogènes (et maintenus comme tels pour l'apprentissage de la diversité et du vivre ensemble) en deux mi-temps : matinées consacrées au socle et à ses consolidations collectives au sein du groupe-classe, et après-midi consacrées à des enseignements modularisés par discipline et par niveau des acquis, avec éclatement des groupes-classes et répartition dans les modules des capacités individuelles, sans critère d'âge (modules bâtis à partir de plusieurs groupes-classes).

La validation du socle conduirait à la délivrance d'un certificat de fin de scolarité obligatoire.

Le cumul au long du cursus des unités de valeur obtenues dans les modules construirait pour chaque élève son profil propre d'excellence en fonction duquel une sélection par l'aval (et a priori, majoritairement le lycée, mais pour les abandons d'études, la vie active) déciderait de la suite.

Dans les établissements de la scolarité obligatoire, les équipes pédagogiques seraient assez largement autonomes, sachant que les activités de socle du matin supposeraient que le groupe-classe soit confié optimalement à une doublette d'enseignants polyvalents fonctionnant ensemble, tandis que les modules de l'après-midi fonctionneraient classiquement sur la base de professeurs spécialistes mis en face de groupes homogènes (et motivés par un choix largement optionnel des modules), sans problème pédagogique particulier.

J'ai pas mal détaillé ça dans mon petit bouquin.

Face à l'hétérogénéité des classes, les programmes actuels peuvent conduire jusqu' à une pédagogie de l'absurde, et c'est seulement en revoyant les structures de fonctionnement qu'on pourra espérer changer les choses.

Dans l'immédiat et les établissements à la population scolaire défavorisée, on est condamné à des procédures de remédiation aussi souvent inefficaces que désespérantes .

Pas grand chose à ajouter, là.

Et voici le pavé ministériel allégé et revisité (au mieux?)  ***********

La loi d’orientation du 8 juillet 2013, en son article 13, pose le principe du socle commun :
« La scolarité obligatoire doit garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun de connaissances, de compétences et de culture, auquel contribue l’ensemble des enseignements dispensés au cours de la scolarité. Le socle doit permettre la poursuite d’études [Note personnelle : Il y a là une erreur fondamentale de positionnement et une source de malentendu. Le socle est une base de citoyenneté et rien d'autre, base sur laquelle asseoir un avenir personnel et professionnel], la construction d’un avenir personnel et professionnel et préparer à l’exercice de la citoyenneté. Les éléments de ce socle commun et les modalités de son acquisition progressive sont fixés par décret, après avis du Conseil supérieur des
programmes. » .

La loi confirme ainsi le principe du socle commun défini par le décret du 11 juillet 2006 … et elle invite en même temps à le faire évoluer. Il est nécessaire "qu’il devienne le principe organisateur de l’enseignement obligatoire dont l’acquisition doit être garantie à tous."

La scolarité obligatoire couvre dix années de la vie et de la formation des enfants et correspond pour l’essentiel aux enseignements de l’école élémentaire et du collège. On n'échappera pas à l'exigence d'une restructuration spécifique de l'ensemble de ce cycle long par construction d'une E.S.O. (Ecole de la Scolarité Obligatoire) adaptée aux perspectives ouvertes par la notion de socle.

Le socle doit donner aux élèves la culture commune, fondée sur les connaissances et compétences indispensables, qui leur permettra de s'épanouir personnellement, de développer leur sociabilité, de poursuivre leur formation tout au long de leur vie, quelle que soit la voie choisie, de s'insérer dans la société où ils vivront, et de participer, comme citoyens, à son évolution. Cette culture commune doit devenir une référence centrale pour la Nation, en ce qu’elle définit les finalités de l’éducation dans le monde contemporain et qu’elle a pour exigence que l’école tienne sa promesse pour tous les élèves.

Le socle commun définit les connaissances et les compétences qui ouvrent à tous les élèves l'accès à une culture vivante. Il doit les conduire à maîtriser les langages fondamentaux qui permettent de concevoir une représentation ordonnée et rationnelle du monde. Cette culture scolaire accompagne et favorise le développement physique, cognitif et sensible ; elle permet d’agir, de conquérir et d’exercer ainsi progressivement sa liberté pour vivre pleinement sa condition humaine et son statut de citoyen responsable. L’acquisition de cette culture est indispensable pour réduire les inégalités et permettre l’accès de tous à une rationalité éclairée.

L’élève doit apprendre à réfléchir, à mobiliser des connaissances, à choisir des démarches et des procédures adaptées, pour penser, résoudre un problème, réaliser une tâche ou un projet, dans une situation nouvelle, inattendue ou complexe. Les enseignants planifient et choisissent la façon la plus pertinente de parvenir à un double objectif de connaissances et de compétences, facettes complémentaires d’une authentique démarche de formation.

Cinq pistes larges pour cette formation qui devra permettre d'acquérir ou ouvrir sur:

1 – Des outils pour penser et communiquer


2 - Des méthodes pour réfléchir et agir


3 – Le devenir soi, en soi et dans son rapport aux autres


4 - L’observation et la compréhension du monde


5 - L'activité humaine dans sa perspective historique, de l'amont vers l'aval

Ces cinq domaines ne se déclinent pas séparément. Ils requièrent la contribution de toutes les disciplines et démarches éducatives, chaque discipline apporte sa contribution et, dominant l'ensemble, le souci d'une maîtrise effective, pratique, indispensable et première de la langue française dans sa correction orthographique, sa souplesse d'expression, ses ressources argumentatives, ses nuances sera affirmé.

La mise en œuvre du socle devra déboucher sur  des procédures d’évaluation adaptées. La conception même du socle commun appelle l'assimilation

de sa validation à la délivrance d’un brevet redéfini .

Le dispositif a pour objectif, hors cas pathologiques, l'accès de la totalité de chaque classe d' âge à cette validation. Cette conception indique assez que ladite validationn'implique pas l'accès aux classes des lycées (classes de seconde dans la structure actuelle).

La maîtrise progressive des connaissances et compétences ayant pour but de permettre aux élèves de réaliser, individuellement ou en groupe, des tâches complexes faisant appel à plusieurs domaines disciplinaires, il faudra faire une place à ce type d’activités dans les procédures d’évaluation.

Quelques précisions?

1 - Des outils pour penser et communiquer

L'objectif ici évoqué est le plus transversal de tous. L'élève doit acquérir des savoirs et compétences sollicités comme outils de pensée, de communication, et de travail. Ces outils sont utilisés dans tous les champs du savoir et dans la plupart des activités humaines.

On est là dans une réécriture extensive et adaptée au monde moderne du "lire, écrire, compter" de la troisième république, autour de quelques axes d'évidence.

- Maîtrise de la langue française, objectif central et prioritaire. Cette maîtrise repose sur un enseignement spécifique mais relève aussi de la pratique de tous les autres enseignements et de la participation à la vie scolaire. Elle est l’outil premier de l’égalité des chances et de la liberté du citoyen.

L’élève développe une expression orale claire et organisée pour parler, communiquer et argumenter. Il est capable de vérifier le sens de ce qu’il lit. Il doit savoir croiser des informations issues de différentes sources. Il a été entraîné à préciser sa pensée au moyen de l’écrit, à rechercher la formulation qui convient le mieux et à vérifier la qualité de la langue qu’il emploie ( règles grammaticales et orthographiques, vocabulaire juste et précis).


- Pratique de la langue anglaise

Pratiquer une langue vivante étrangère, c'est savoir l'utiliser de façon pertinente et appropriée dans des situations de communication variées, dans un contexte donné, à l’oral et à l’écrit de manière simple mais efficace. L'élève s’engage dans des dialogues, prend part à des conversations. Il connaît et applique les règles de communication : il choisit le registre et le type de discours en fonction de la situation et de ses propres intentions et sait écouter ses interlocuteurs.

Dans la perspective du socle commun, le recours à l'anglais est quoi qu'on en ait un passage obligé. Les autres langues étrangères pourront être étudiées (hors socle) dans le contexte optionnel parallèle qui sera mis en place.

- Outils mathématiques. L'élève acquiert ici les bases de langage scientifique qui lui permettront de formuler et de résoudre des problèmes de la vie courante, comme de traiter des données simples d'autres disciplines.

Système de numération; écriture et lecture des nombres; calcul, mental et écrit, exact et approché, d’estimation et de contrôle, notamment en mobilisant les ordres de grandeur.

Résolution de problèmes simples impliquant des quantités et des grandeurs mesurables (géométriques, physiques, économiques ...), en particulier des problèmes de changement d’échelles, de proportionnalité.

Extension : lecture de  plans (bâtiments, machines, métro, ...), de cartes. Représentations simples d’objets, d’expériences, de phénomènes naturels, comme les schémas, croquis, maquettes, patrons, figures géométriques... L'élève est initié à la représentation symbolique (réseaux routiers).

Il organise et visualise des données simples de natures diverses à l’aide de tableaux, de graphiques, de diagrammes qu'il est capable de lire, interpréter, commenter et produire lui-même.

L'élève sait que l'informatique qui l'entoure  utilise une information codée et il est initié à des algorithmes simplifiés.

- S’exprimer et communiquer:
L’épanouissement de la personnalité et le développement culturel de l’élève appellent aussi la rencontre avec les pratiques artistiques, leurs langages. On l'aide à acquérir quelques notions d'analyse des œuvres musicales, plastiques, filmiques, photographiques.

On l'aide aussi à  identifier la nature et le fonctionnement des différents types de communication, à en comprendre les enjeux, à les démystifier et à accéder à un usage raisonné et responsable des médias.

L’expression et la communication mettent en jeu le corps, sans négliger, au premier plan, son développement en termes d'équilibre et de santé.  Par le sport (E.P.S.) , l'élève apprendra se contrôler et à entrer en relation avec autrui, dans l'aisance et la maîtrise de soi. On l'aidera à  s'impliquer dans des rencontres inter-individuelles, œuvrer dans un collectif, comme gérer sa performance individuelle et se déplacer dans des environnements divers.

2 -  Des méthodes pour réfléchir et agir
…

par la maîtrise des techniques usuelles, de base, de l’information et de la documentation

Les équipes pédagogiques organiseront leur travail afin qu'à terme, l'élève ait acquis à un niveau élémentairement efficace  la capacité de se projeter dans le temps, d’anticiper une situation, de planifier une tâche. Il doit savoir identifier un problème, proposer une démarche de résolution, mobiliser les connaissances nécessaires, rectifier une erreur, mettre à l'essai plusieurs solutions. Il doit attacher une importance particulière aux corrections qui lui permettent de progresser. Il doit pouvoir mobiliser des ressources documentaires, numériques ou imprimées, utiliser de manière raisonnée les dictionnaires, manuels, revues et encyclopédies (y compris ceux que l’on trouve sur internet), les potentialités du traitement de texte et d’autres outils bureautiques courants.

L'élève aura appris à se constituer des outils personnels de travail : prise de notes (notamment manuscrites), brouillons, fiches, lexiques, nomenclatures, plans, croquis...., adaptés à chaque situation.

C'est bien entendu très raisonnablement qu'on développera progressivement ces attentes ambitieuses.

3 - Le devenir soi, en soi et dans son rapport aux autres

Dans le respect de l’éducation donnée par la famille, l’école a une responsabilité particulière dans la formation de l’élève en tant que personne et futur citoyen, de la cité comme du monde. Elle transmet la connaissance des principes et des valeurs inscrits dans la constitution de notre pays. Elle permet d’acquérir des capacités d’esprit critique et de jugement, en même temps que le sentiment d’appartenance à une collectivité.

Trois catégories de principes complémentaires:

-  autonomie de chacun et coexistence des libertés de tous: liberté de conscience, d’expression et de choix du sens que chacun donne à sa vie ; ouverture aux autres et tolérance réciproque ; capacité de juger et d’agir par soi-même ainsi que de répondre de ses idées et de ses choix; reconnaissance du pluralisme des opinions, des convictions, des croyances et des modes de vie.

-  discipline individuelle et collective : l’élève comprend le bien-fondé des règles régissant les comportements individuels et collectifs, il se conforme à ces règles et connaît le sens du droit et de la loi. Il apprend et pratique le refus de l’injure, l’égale considération des personnes, la solidarité, l’entraide, la coopération. Il comprend la notion d’intérêt général, et acquiert le sens de la participation à la vie démocratique.

-  dimension émancipatrice des apprentissages scolaires : goût du dialogue et de la confrontation des idées, développement de  la sensibilité et du jugement critique, recherche de la vérité et résistance à toute forme d’endoctrinement.

Pour résumer il s'agit de:

- Développer la sensibilité, la confiance en soi et le respect des autres

- Comprendre la règle et le droit

- Développer le jugement, le sens de l’engagement et de l’initiative

Ceci engage la totalité des enseignements portés par les différentes disciplines, mais aussi par les situations concrètes de la vie scolaire dans son ensemble et s’appuie sur la participation de l’élève à la vie de l’école ou de l’établissement, trouvant un prolongement naturel dans les activités physiques et sportives qui mettent en jeu des règles, des valeurs et des arbitrages.

4 - L’observation et la compréhension du monde

À l’issue de la scolarité obligatoire, l’élève disposera de connaissances et de notions scientifiques et techniques qui l’aident à observer, connaître et comprendre le monde dans lequel il vit, ainsi que les défis que pose son évolution. Il sera donc apte à :

Se poser des questions et chercher des réponses … à partir de ce qu'il sait d'un univers structuré depuis les plus grandes échelles (galaxies, étoiles, planètes) jusqu’aux plus petites (particules, atomes, molécules), du plus simple au plus complexe, de l’inerte au vivant.

Expliquer, démontrer, argumenter … Il saura émettre, tester et éprouver des hypothèses simples, critiquer une démarche ou un résultat qui lui est présenté, examiner une démonstration simple et valider un raisonnement élémentaire.

Comprendre ce qu'est concevoir, créer, réaliser …  un objet matériel ou un autre type de réalisation concrète, pour répondre au mieux et au plus simple à un besoin exprimé, s’adapter aux écosystèmes pour en bénéficier

Comprendre et assumer ses responsabilités individuelle et collective: …

… adopter une attitude raisonnée fondée sur la connaissance, et développer un comportement responsable vis-à-vis de l’environnement et de la santé. L’élève associera au « développement durable » une démarche pour concilier les activités économiques, la justice sociale, la protection de l’environnement.

Grâce à l’effet bénéfique sur la santé des activités physiques et sportives, grâce au dépassement de soi que ces activités exigent, l’élève devra accéder à un sentiment de sécurité qui lui permette de se sentir bien dans son corps et de trouver sans agressivité ni appréhension sa place dans un groupe.

5 - L'activité humaine dans sa perspective historique, de l'amont vers l'aval

Il s'agira de :

- se situer dans l’espace et dans le temps, adossé à des notions générales simples mais solides d'histoire et de géographie.

- comprendre les représentations du monde, en comprenant le sens et l’intérêt de quelques grandes œuvres dans les domaines de la littérature et des arts.

L'élève découvrira également la façon dont les grandes étapes du progrès scientifique et technique font évoluer nos représentations du monde et nos modes de vie. Il comprendra que les aspects essentiels de l’existence humaine (naissance et mort, âges de la vie, famille, amour, vie sociale, etc.) nourrissent des œuvres qui ont une histoire inscrite dans les créations du passé et qui se prolonge dans la création contemporaine. Il comprendra que les œuvres littéraires constituent des représentations du monde et des interrogations sur celui-ci. Il sera initié à l'évocation des œuvres qu'il a fréquentées et saura exprimer ce qu'il en ressent et en sait.

- comprendre les organisations du monde: les grandes caractéristiques de la vie des femmes et des hommes en société. De l'antiquité aux états modernes, l'élève sera initié aux grandes formes d’organisation politique, au développement des idéaux démocratiques et à la reconnaissance des droits de l’Homme.

Il aura découvert une première approche des formes d’organisation économique et sociale, et des grands principes de la production et de l’échange. Il possédera quelques savoirs pratiques qui lui permettent de comprendre les règles et le droit de l’économie sociale et familiale, du travail de la santé et de la protection sociale.

Il possédera ainsi les notions de base lui permettant d'aborder les grands débats du monde contemporain: la mondialisation, les interdépendances dans le monde, les conditions de la paix; les enjeux du développement durable; la question des ressources, des risques (naturels, industriels, de conflit), leur gestion, leur prévention, la notion de défense et les conditions de la paix.

Il aura construit de la sorte une pré-citoyenneté critique et partagée, ouverte à l'altérité.

Il devrait ainsi être prêt à devenir citoyen du monde.

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Commentaires
D
Pourquoi est-ce que ce texte, ce projet ministériel m'inspire une antipathie irrationnelle ?<br /> <br /> Il n'est nulle part question de beauté, d'imagination.<br /> <br /> Un tel projet éducatif manque singulièrement... de poésie.<br /> <br /> Il parle à nos estomacs machines en pièces détachées, sans parler à nos coeurs, nos âmes, nos esprits.<br /> <br /> Dans un livre d'entretiens entre Elisabeth de Fontenay, philosophe, et un autre philosophe dont j'ai le malheur d'avoir oublié le nom, elle fait remarquer un grand pan d'ombre qui procède insidieusement de la mise en place d'un totalitarisme de la raison comme souverain bien.<br /> <br /> La Fontaine (sinon Esope...) a déjà fait remarquer que le mieux était l'ennemi du bien.<br /> <br /> Plus de raison...<br /> <br /> Je vous laisse compléter.<br /> <br /> Et pour les enfants... pourquoi avons-nous tendance à oublier qu'à partir de 12/13 ans, nos enfants ne le sont plus ? Ils abordent la puberté, une période où une autorité bienveillante, capable de se soumettre à un tiers, devient capitale pour leur capacité de trouver leur place au sein de la société.<br /> <br /> Or, si vous avez bien regardé, à l'heure actuelle, il est encore une fois interdit d'interdire...Et combien cherchent commodément un oppresseur, n'importe lequel, pour rendre compte de leur sentiment diffus d'injustice ?<br /> <br /> Jésus ne voulait pas mieux que le Ministère de l'Education.<br /> <br /> Hmmm... serait-ce donc ÇA une grande partie du problème ?...
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