Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
AutreMonde
6 décembre 2006

Ségo et Sarko Pédagos ...

Comparaison triste.

Nicolas Sarkozy a fait un discours assez “enlevé” ma foi à Angers, vendredi dernier, à propos de l’éducatif. Sur son blog, Brighelli lui rend presque hommage, quitte à encourir les foudres de quelques commentateurs méfiants. Dans la foulée, on a envie de regarder aussi en face, pour comparer, chez notre provisoirement Ségolène préférée. De fait, c’est le programme du PS que je suis allé voir, car pour l’heure, à quelques ruades dérapantes près (encadrement militaire par exemple), le schéma personnel de la candidate n’est pas encore clairement dessiné. Il faut qu’elle s’y mette dare-dare d’ailleurs car ce programme du PS ... Enfin, voyons un peu tout ça, si possible sans être sectaires ....

************

Morceaux choisis (N: Nicolas Sarkozy) et très succinctement commentés (S):
Réf: http://www.u-m-p.org/site/index.php/ump/s_informer/discours

N: L’école conserve des pôles d’excellence. Régulièrement, des médailles Fields rappellent le prestige de notre filière mathématique.
S: Prouve que même un système dégradé n’assassine pas Mozart.

N: La question est de permettre à l’école d’aujourd’hui d’accomplir, comme autrefois, les promesses de la République.
S: Accord... sous réserve qu’on soit bien tous ... d’accord sur lesdites promesses.

N: Une école dont le primaire se fixe pour objectif de donner à tous les enfants les bases fondamentales sans lesquelles il n’est pas possible de vivre une vie adulte.
S: Accord. Mais il faut évidemment s’entendre sur lesdites bases.

N: Une école dont le collège se fixe pour objectif de donner aux élèves le goût des grands auteurs, le sens de la rigueur scientifique, les repères indispensables à la compréhension de notre culture et de notre histoire.
S: Oui et non. On va sortir de l’exigence de base si on part “déjà” et trop fort ”pour tous” dans certaines directions (“grands auteurs” peut faire peur ...). Il faut être encore sur les objectifs du primaire (lire-écrire-compter-réfléchir-s’exprimer) dans un couple unifié école-collège à transformer en École de la scolarité obligatoire. Mais “...repères indispensables et rigueur...”, oui, bien sûr. À nuancer.

N: Une école qui transmet le savoir, mais aussi le savoir-faire et le savoir-être.
S: Accord.

N: Une école qui considère que le plus grand service qu’on rend à un enfant est de lui apprendre à penser.
S: Accord.

N: On en apprend autant sur la générosité, la fraternité, le refus des injustices et la lutte contre les fascismes, en lisant les Misérables, Germinal et l’Espoir, qu’en participant à un forum de discussion.
S: Accord. Mais confronter les enrichissements apportés par la lecture dans des forums de discussion guidés peut être fructueux et un excellent outil pédagogique d’accès à la maîtrise de l’expression orale et de l’échange argumenté.

N: Une école qui, avec Condorcet, n’a pas peur de former des citoyens libres en formant des citoyens éclairés. Car «plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre. Même sous la Constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave. Toute société qui n’est pas éclairée par des philosophes est trompée par des charlatans»
S: Accord.

N: Cette école, je vous propose d’abord de la construire avec les familles et non pas contre.
S: Attention! Comment, dans le détail?

N: Et je vous propose de créer un crédit d’impôt pour les jeunes retraités qui s’investiraient dans le soutien scolaire au sein des établissements.
S: Pourquoi pas pour les impôts, mais simplement... “qui s’investiraient au sein des établissements”. Tout court! L’investissement étant à dialoguer avec l’équipe éducative en place.

N: Je vous propose que les règlements intérieurs des établissements soient plus précis et plus solennels.
S: Oui: Soient précis, parfaitement définis localement, et fermement respectés! La solennité ... Il s’agit surtout de les faire appliquer!

N: Je vous propose que nous mettions en place cette filière d’excellence de formation des enseignants, prévue par la loi Fillon, d’une durée de cinq ans, reconnue par un master.
S: Accord s’il s’agit de poser le principe - à examiner, étudier, définir avec soin (ce qui reste à faire) - d’un renouvellement complet de la filière de formation/recrutement, en l’insérant dans le LMD européen (Licence-Master-Doctorat)... et en repensant les IUFM.

N: Je vous propose qu’au lieu de critiquer les enseignants qui font du soutien scolaire pour compléter des revenus trop faibles, nous augmentions la rémunération de ceux qui accepteraient des missions complémentaires. Aux enseignants qui veulent travailler plus pour gagner plus, je vous propose de confier des études dirigées dans tous les établissements, du soutien scolaire individualisé, des heures supplémentaires ou du temps de présence dans les établissements.
S: Désaccord de principe par hostilité au paiement “à l’acte”. L’enseignant doit être bien à très bien payé, mais forfaitairement. Dans des établissements scolaires rénovés ( lourd chantier préalable et condition sine qua non), il doit trouver les conditions optimales d’un temps plein statutaire sur place, où la notion d’équipe - soudée autour des mêmes objectifs et d’un projet local - permette une gestion équilibrée des temps de service et de la répartition des tâches, au sein de l’établissement et en fonction de priorités qui peuvent être évolutives.

N: Les difficultés de l’école aujourd’hui ne sont pas marginales.
Elles appellent un renouvellement profond de notre organisation et de nos méthodes (...) la liberté pédagogique des enseignants, l’autonomie des établissements, et l’évaluation des résultats.

S: Évidemment, évidemment et évidemment. Et maintenant, que met-on là dessous? C’est bien le problème. Il faut fournir un plan concret de remodelage du système. Concret, avec un calendrier!

N: Je vous propose que nous évaluions plus souvent les enseignants, mais sur la base des progrès et des résultats de leurs élèves, pas sur celle des pédagogies qu’ils utilisent.
S: Désaccord / accord relatif. Le principe d’un contrôle a posteriori des progressions éducatives est en cohérence avec celui de liberté pédagogique et d’autonomie des établissements. Le désaccord est dans l’évaluation “des enseignants”. On évalue : “les résultats obtenus par les enseignants”, et d’ailleurs au sens de “résultats obtenus par les établissements (leurs équipes éducatives, dont les enseignants)”. Il faut travailler cela au sein d’une refonte complète des corps d’inspection et d’une redéfinition non moins absolue de leurs missions où la part d’impulsion-conseil-guidage doit être prépondérante.

N: Il faut rompre avec l’organisation uniforme des cycles (...) c’est en individualisant les parcours que nous donnerons à chaque collégien la possibilité de réussir son collège. (...) Je vous propose de diversifier l’offre scolaire par l’autonomie des établissements. Les équipes éducatives pourraient mettre en place de véritables projets d’établissements avec de véritables moyens.
S: Accord ... sous réserve qu’on parle d’une individualisation vraie (parcours dans une grille de Modules / Unités de valeur), d’une autonomie vraie, et d’équipes éducatives à initiative non bridée a priori: objectifs nationaux larges, adaptation libre des progressions et des méthodes, dans le cadre du projet d’établissement et de la gestion locale propre de l’ensemble des mayens attribués.

N: L’Etat assurera sa mission de garant de la justice et de l’efficacité du système par une évaluation rigoureuse, annuelle et publique de chaque établissement. Il pourra apporter son aide aux établissements qui ont des difficultés et des gratifications collectives aux équipes qui réussissent.
S: Accord sur l’évaluation - soutien, mais désaccord relatif sur les “gratifications collectives”. Hostilité de principe au su-sucre! Les réussites s’auto-gratifient!

N: Je vous propose enfin que nous n’ayons plus peur d’afficher notre attachement à la liberté de l’enseignement et que nous permettions à tous les parents qui le souhaitent, dans le respect des équilibres chèrement acquis, d’inscrire leurs enfants dans un établissement privé sous contrat.
S: Désaccord net par hostilité viscérale et irrépressible à l’égard de tout principe d’enseignement qui ne serait pas public. Donc... Se poser plutôt la question d’étendre le champ de l’Éducation “Nationale” et de laisser à ses éventuelles vocations le “Privé” qui veut s’en démarquer et devra donc le faire sur moyens strictement propres. La “liberté” se paie, non? La leur aussi, donc.

N: C’est à l’institution scolaire de s’organiser pour proposer partout une offre éducative de qualité. C’est à l’institution scolaire de s’organiser pour que chaque établissement attire des élèves de toutes origines.
S: Évidemment.

N: Je vous propose que nous divisions par deux immédiatement les effectifs des établissements scolaires les plus dégradés, en répartissant les élèves en surnombre dans les établissements avoisinants. Je vous propose que des équipes volontaires, spécialement formées, comprenant des enseignants expérimentés, dotées de moyens renforcés, se fixent le défi, par des projets éducatifs d’excellence, d’offrir un autre avenir à ces établissements en déshérence.
S: Désaccord relatif. Réticent sur l’aspect Commando, bien qu’il puisse avoir des aspects motivants pour les volontaires. Mais pas de rejet a priori sous réserve d’une analyse-demande préalable des équipes sur place et d’un examen impliquant les établissements de tout le bassin. Et action “à calendrier”, provisoire, où l’exceptionnel de l’urgence doit se fondre à terme dans les réorganisations d’ensemble du système.

N: Je vous propose de créer des internats de réussite éducative en ville pour tous les enfants qui veulent réussir, mais qui n’ont pas de bonnes conditions de travail chez eux.
S: À étudier. Délicat. Et pourquoi “en ville”?

N: Je vous propose que nous mettions fin à (l’) autocensure scolaire en donnant le droit aux 5% des meilleurs élèves de chaque établissement de rejoindre une classe préparatoire aux grandes écoles. La sélection se ferait sur la base des résultats au bac, auquel nous redonnerions ainsi le prestige qu’il a perdu.
S: Désaccord / accord relatif. Question délicate. Il faut effectivement parvenir à des évaluations de niveau acquis en fin de scolarité indépendantes des établissements d’origine. Mais du coup, il y a contradiction avec la démarche de quotas proposée. Et comme en outre je militerais plutôt pour une disparition du baccalauréat sous sa forme d’examen au profit de la détermination de profils individuels certifiés par cumul d’unités de valeur modulaires, la poursuite d’un blason-bac à redorer ne s’insère pas dans mes schémas. De toute façon, cette question de “Classes Prépas” est mal posée. Et très marginale par rapport au souci majeur: comment redonner un sens et une valeur à la scolarité obligatoire?

N: Je vous propose enfin de créer la société de la deuxième chance. Une société où les écoles et les universités sont ouvertes le soir parce qu’il n’y a pas d’âge pour se former.
S: Accord de principe... mais enfin, avant de penser à la deuxième chance, se donner les moyens de saisir la première! Le vrai problème est là.

N: L’école n’a pas besoin qu’on lui assène des idéologies, elle a d’abord besoin qu’on l’écoute, qu’on la comprenne, qu’on lui dise ce qu’on attend d’elle et qu’on lui fasse confiance !
S: Accord : Qu’on lui fasse confiance! C’est à dire qu’on sorte d’un jacobinisme pointilleux et que, sachant. former et recruter des enseignants et des cadres de qualité, on la laisse adapter au plus près du terrain ses méthodes à ses missions.

*************

Morceaux choisis en face (PS) et très succinctement commentés (S):
Réf: http://projet.parti-socialiste.fr/tag/le-texte-du-projet/partie-ii-legalite-reelle/

PS: Premier des services publics, l’école doit promouvoir les valeurs de la République, dont la laïcité est le fondement.
S: Evidemment

PS: Nous ferons de l’Education Nationale notre première priorité. Nous avons conscience de défendre avec l’éducation pour tous un modèle de société qui doit préparer à l’exercice d’une citoyenneté pleine et entière, à l’âge adulte, qui doit donner une qualification permettant de trouver un emploi, qui doit permettre l’exercice libre de la raison et l’épanouissement individuel.
S: Accord, avec “à préciser” sur le sens de “qualification à l’emploi”. L’école doit donner les bases qui permettent d’apprendre ensuite - et peu ou prou sur le tas, comme on apprend à marcher en marchant - un (ou une succession de) métier(s).

PS: Nous créerons un service public, accessible aux enfants dès le plus jeune âge (...) il offrira (...) un encadrement pédagogique, médical et culturel, dont les plus pauvres sont privés (avec) scolarisation dès l’âge de 3 ans, afin de donner à tous, les mêmes chances de réussir leur parcours scolaire.
S: Accord.

PS: Nous favoriserons l’accompagnement de tous les élèves pour prendre en compte leur diversité par des pédagogies différenciées. Nous renforcerons les dispositifs d’accompagnement scolaire qui permettent d’acquérir les notions de base, dans les premières années de l’Ecole primaire. Nous investirons dans les technologies éducatives pour personnaliser l’enseignement. Nous développerons toutes les formes d’aide gratuite pour lutter contre la marchandisation de l’école (études encadrées, assistances personnalisées, etc.) en réalisant l’avénement d’une société éducative partagée grâce à la participation de tous les partenaires de l’école : collectivités locales et associations d’éducation populaire.
S: Tout ça fait quand même un peu préchi-précha. D’autant plus irritant que les problèmes sont ailleurs, dans une véritable restructuration du système éducatif lui-même par le ressaisissement du corps enseignant autour de ses missions, de ses modes de fonctionnement, de son implication dans la réinvention des apprentissages, etc.

PS: Pour assurer l’épanouissement personnel de l’enfant, nous développerons les initiatives dans le domaine culturel et dans celui des activités d’éducation physique et sportive.
S: Ça fait surtout laïus, ce genre de truc...

PS: Nous ferons évoluer le collège afin qu’il ne soit plus le lieu du tri social : en instaurant une meilleure transition entre l’école élémentaire et le collège, en proposant aux élèves un véritable choix d’orientation. Nous reverrons le fonctionnement général des Zones d’Education Prioritaires en renforçant les moyens financiers, en diminuant le nombre d’élèves par classe, en formant spécialement les enseignants des ZEP, en leur offrant des perspectives d’évolution de carrière, en leur donnant les moyens de rester davantage dans les établissements (aménagement des locaux).
S: Je n’y peux rien, mais ça continue à faire Bla-Bla ... Une seule notation solide, hélas entre parenthèses: l’aménagement des locaux. Evidemment, c’est un préalable-clé. Les établissements doivent être reconfigurés afin que les enseignants puissent y travailler à temps complet dans les meilleures conditions. C’est un chantier qui me semble énorme en même temps que la clé de voute de toute réforme raisonnable et réaliste. Tous présents pour reprendre en main la situation, mais pas dans les conditions actuelles. Et c’est cela qu’il faut définir.

PS: Nous prendrons en compte la mixité sociale dans les dotations accordées aux écoles privées sous contrat. Nous supprimerons la participation financière obligatoire des communes pour les élèves scolarisés dans un établissement privé situé hors de la commune de résidence.
S: C’est mou! Personnellement, je supprimerais tout et je réfléchirais après! Extension du secteur “national” et que les tenants du spécifique se démerdent.

PS: Nous ferons en sorte que chaque lycée, ouvre à au moins 5% de ses élèves, la possibilité d’entrer dans les classes préparatoires aux grandes écoles ; et inversement nous implanterons des classes préparatoires aux grandes écoles dans les établissements sensibles.
S: Déjà Sarko-commenté. Cette obsession des prépas m’agace. Il y a plus urgent!

PS: Nous veillerons à ce que la carte scolaire permette la mixité sociale.
S: Bon, oui, enfin, ce n’est pas mal du tout la carte scolaire et il y a d’autres chats à fouetter.

PS: 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans qualification. Nul ne doit passer plusieurs années à l’Ecole ou à l’université pour en sortir sans diplôme ou sans métier.
S: Je ne te le fais pas dire!

PS: Nous abolirons l’apprentissage à 14 ans et le travail de nuit à 15 ans.
Nous développerons l’apprentissage sous statut scolaire afin d’améliorer la formation générale de ces filières. Nous organiserons au sein de l’Education nationale une voie des métiers, du CAP aux formations supérieures. Le but sera de rendre lisibles et fluides les parcours de qualification professionnelle, d’en élargir le recrutement et de créer les passerelles facilitant le passage entre les voies d’enseignement, les niveaux de formation et le monde de l’entreprise.
S: Oui, bon, peut-être, sans doute ... Mais en fait, je suis très réservé devant ces revendications de formations “professionnelles”. L’approche continue à fonctionner sur un principe de séparation. Je voudrais un système unifié où l’individualisation se fasse par modules, par unités de valeur, sans avoir à créér des établissements à flux d’élèves spécifiques.

PS: Apprendre à chaque enfant l’étendue de ses droits et de ses devoirs
S: Mouais! Surtout ses devoirs, à mon avis, compte tenu de la situation actuelle!

PS: Nous associerons efficacement les familles à la réussite de leur enfant, en développant les relations entre l’école et les parents. Nous supprimerons le «contrat de responsabilité parentale», imposé par la droite, qui culpabilise les familles les plus défavorisées sans leur permettre de restaurer le lien d’autorité et de confiance avec leur enfant. Nous mettrons en place un dispositif d’information et d’aide aux parents et nous reviendrons à la législation antérieure qui donne au juge la possibilité de mise sous tutelle des allocations familiales.
S: Bla-bla-bla...

PS: Nous amplifierons les moyens de lutte contre la violence à l’Ecole. Nous sanctionnerons les auteurs d’incivilités ou d’infractions de toute nature commises à l’Ecole. Nous devons combiner plusieurs formes d’action : l’application effective des règles, la mise en place de dispositifs pour lutter contre l’échec scolaire, une présence plus forte des adultes dans les établissements, l’aide aux parents, la généralisation des partenariats locaux avec les autres administrations, le tutorat, l’accroissement du nombre de « classes relais » et la construction d’internats scolaires.
S: Tout ça n’est pas faux, mais c’est rédigé en bouillie pour les chats! Et on ne voit pas, on ne sent pas où est le passage du vœu pieux au concret réalisé! Et je ne crois guère aux classes-relais. Et je demande à voir pour le tutorat. Enfin, tout ce baratin est trop vague. Ce sont des établissements scolaires autonomes, au ras du sol et à travers leurs équipes, qui peuvent régler les problèmes. Où en est l’émergence?

PS: Améliorer le fonctionnement de l’Education nationale
S: Une vraie trouvaille!

PS: Les conditions (du métier d’enseignant) ont profondément changé. Il faut en tenir compte. Nous proposons de créer une gestion des ressources humaines (accompagnement des enseignants en difficulté, formation continue, mobilité des carrières…) et de redéfinir les missions des enseignants afin de répondre aux attentes et aux besoins de la société. Nous proposons de revoir les conditions d’accès aux métiers d’enseignant en rétablissant le pré-recrutement, et en améliorant la formation initiale (IUFM).
S: La formulation est faiblarde et bien peu à la hauteur des enjeux! Le système éducatif est malade de ses cadres, toute la structure de guidage-impulsion-soutien est à redéfinir (corps d’inspection), le management est inexistant (chefs d’établissement), le fonctionnement s’épuise dans des rigidités jacobines absurdes en essayant de noyer les problèmes par le jeu des filtrages hiérarchiques .... Ce programme du PS est fatigant de bonnes intentions vagues et d’inefficacité potentielle.....

*******

CONCLUSION?

Bah, j’ai déjà plusieurs fois tout dit et je ne peux que me répéter. Les progammes ne cernent pas suffisamment ce que je crois être l’essentiel et qui tient en quelques axes:

1. Rénover / agrandir les locaux pour faire des établissements scolaires des lieux à temps complet (élèves et enseignants) d’apprentissage éducatif
2. Unifier École + Collège en une seule entité-structure “de la scolarité obligatoire”
3. Distinguer un socle commun essentiellement socialisant (deux en fait: un pour la scolarité obligatoire, l’autre pour le second degré), “enseigné” à mi-temps et, pour l’autre mi-temps, des progressions strictement individuelles par modules (unités de valeur cumulables)
4. Repenser entièrement le recrutement et la formation des enseignants dans les perspectives précédentes
5. Structurer des cohérences de formation locales (par bassin) sur la base de l’autonomie des établissements, au sein de réseaux d’établissements
6. Installer l’autonomie des équipes éducatives - autonomie de gestion des moyens et des services - en assurant leur émergence et en “pensant” leur management. Problème des chefs d’établissement: possibilité d’en faire des élus (en interne) de l’équipe éducative, sur un projet-programme à 3 ou 5 ans
7. Remodeler dans leur principe, leurs missions, leur recrutement, les corps d’inspection, qui doivent aider à la mise en place et au fonctionnement des points 4-5-6.
8. Savoir que le point 3 “contient” un énorme effort d’atomisation-restructuration des programmes en modules, démarche qui implique à terme la dilution des filières et des bacccalauréats dans l’émergence de profils de formation strictement individuels, complétant les certificats “de scolarité obligatoire” ou de “second degré” sur lesquels ouvrent “naturellement” la maîtrise des socles communs correspondants.

Les autres questions, toutes les autres questions sont à mon avis “là-dedans”. Ce sont les équipes éducatives d’établissements autonomes qui devront et pourront se ressaisir des conditions même de l’exercice de leur autorité et de la mise en place d’un climat fermement équilibré de dialogue éducatif et de transmission des connaissances.

J’aurais tendance à penser que tout programme “Système éducatif” qui n’ira pas dans ce sens et jusque là ne sortira pas l’École de l’ornière.
Et pour l’heure (voir ci-dessus), que l’on parte du discours assez tonique d’Angers ou des bonnes intentions plus molles du PS, il reste beaucoup à faire. Wait and see ?

Publicité
Publicité
Commentaires
AutreMonde
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité