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AutreMonde
21 décembre 2015

THE SKYLINE OF SPRUCE

Edison Marshall est un auteur américain né en 1894 . Il a servi dans l'armée US  avec le rang de Second Lieutenant pendant le premier conflit mondial.  Son roman, Les Vikings est passé à l'écran en 1958, avec Kirk Douglas dans le rôle principal. J'avais d'ailleurs, gamin à l'époque, été très intéressé par une anecdote de tournage.

Mon père était en poste dans un Centre Régional d'Education Physique et Sportive (CREPS), spécialiste des agrès (barre fixe, barres parallèles) et un groupe d'élèves avait décroché des rôles de figuration dans le film que tournait Richard Fleischer (été 1957). Plusieurs scènes se déroulaient à bord de drakkars, et j'avais été frappé d'apprendre que ne montaient dans le drakkar de Kirk Douglas que les figurants d'au plus 1m72, afin de laisser à la vedette, qui n'était pas de taille excessive, le prestige d'une stature malgré tout notable.

Edison Marshall se spécialisait dans le roman d'aventures. Parmi ceux de la Bibliothèque Verte, que je fréquentais assidument, j'en ai au moins lu deux, Le tigre du Bengale et La loi de la Forêt. Le premier m'a laissé un très bon souvenir, mais imprécis. Peut-être Marshall, à vingt ans de distance, y a-t-il rassemblé des anecdotes glanées lors d'un séjour en Indochine d'où il avait ramené la déplorable mais néanmoins impressionnante photographie ci-dessous.

                 Marshall_Edison_bb006359

La loi de la forêt est resté un des romans de mon enfance qui m'ont le plus envoûté. Le grand loup Fenris, qui y occupe une place importante, enchantait mon imagination. La traduction était due à Louis Postif. Je pense que c'est également lui qui avait traduit Le tigre du Bengale.

La loi de la forêt

Louis Postif, mort en 1942, a été un traducteur émérite. Né dans le Doubs en 1887, orphelin de bonne heure, il avait été liftier, sténo, et avait appris l'anglais en décrochant une bourse pour aller en Grande-Bretagne. Il avait aussi appris l'espagnol tout seul, puis l'allemand et le russe dans un camp de prisonniers en 1914. C'est là  qu'il avait découvert « Croc blanc », qu'il proposa à Pierre Mac Orlan après la guerre. Plus tard, il devait traduire plus de quarante auteurs différents - en livrant une dizaine de livres par an! - aussi bien James Olivier Curwood qu'Agatha Christie. C'est Louis Postif qui, grâce à un travail acharné, a fait connaître Jack London en France.

A l'été 2014, en me demandant ce que j'allais faire de tous ces livres de jeunesse, entassés sur les rayonnages d'une petite maison de village du sud de Toulouse,  et que mes petits enfants n'avaient pas la moindre envie de lire, j'ai machinalement repris La loi de la Forêt. Et je l'ai relu en deux jours, avec un vrai plaisir, retrouvant entre autres les deux passages qui m'avaient le plus enthousiasmé, la soumission du loup au héros, et leur combat commun contre le grizzly.

Mais il m'a semblé, avec mes yeux et ma sensibilité de retraité, qu'il manquait quelque chose à la traduction, à moins que ce ne fût dû aux coupes probables de l'éditeur dans le texte soumis par Postif, qui traduisait l'original.

Et j'ai été séduit par l'idée de tenter une  nouvelle traduction.

Quelques essais de commande aux USA du livre dans sa version de 1922, date de sa parution, n'ont rien donné. Mais – et j'aurais pu commencer par là – j'ai trouvé sur internet sans vraie difficulté et via Google Books le fichier d'origine.

Je suis en ce moment dans la relecture d'une première épreuve. Je pense que le bouquin sera disponible avant fin janvier. Je me suis autorisé des écarts par rapport au texte d'Edison Marshall (peu), mais j'ai modifié la fin sur un point de détail qui me chagrinait. Elle avait été bien acceptée par le pré-adolescent, mais elle agaçait trop le senior. Il s'agit donc d'une traduction tirant sur la transcription, mais bon, la trahison (Traduttore, traditore , dit-on …) n'excède pas, je pense, les 5%.

Epicéas

 

Le titre original d'E.Marshall était : The skyline of spruce. J'ai remplacé la version L. Postif (La loi de la forêt) par un plus fidèle (?) Au-delà des Epicéas. Comme mes trois bouquins précédents ("Ed Nat" , "Scolarité obligatoire?", et "Roman-Roman") ce sera chez {Thebookedition.com} .

 

 

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Commentaires
S
OK pour les précisions.
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D
Na. Corbett a grandi dans la jungle. On lui a donné son premier fusil quand il avait 7 ans. Il valait mieux qu'il ait un fusil pour gambader... tout seul dans la jungle à l'âge de 7 ans, vous ne trouvez pas ? Moi, si. Et il a appris à s'en servir, et à s'en servir à bon escient. Il chassait... avec modération, et ce n'est qu'après avoir été dégouté de la chasse par l'orgie de l'empire britannique qu'il a troqué son fusil pour un appareil photo. Mais... il a gardé son fusil pour aller chasser les tigres et les léopards mangeurs d'homme, au risque de sa vie. Si vous lisez "Le Léopard" où il y a une scène inoubliable où un jeune berger passe une bonne partie de la nuit planquée dans un abri rudimentaire avec ses bêtes, en écoutant le léopard essayer de rentrer par tous les côtés (le garçon a perdu ce combat...), vous comprendrez pourquoi Corbett allait chasser le léopard avec un fusil, et non pas avec un appareil photo.<br /> <br /> A d'autres époques, d'autres moeurs, vous ne le pensez pas ?<br /> <br /> Le fait d'être chasseur lui a donné un sens d'observation sans pareil. Il côtoyait les bêtes, et son récit de chasse, "Le Léopard de Rudraprayag" est hallucinant.<br /> <br /> Les récits de Corbett permettent de comprendre à quel point le Français.. moyen, intellectuel, écologiste, ou pas, a d'énormes préjugés (source d'ignorance terrible...) sur les animaux, par manque de fréquentation de ceux-ci en dehors du contexte du laboratoire, ou du zoo, et cela.. fausse un peu la donne.
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D
En lisant votre poste, j'ai couru en bas pour retrouver le livre que j'ai acheté en France il y a quelques années, en me demandant si c'était le même... mais non. Celui dont je suis tombée amoureuse s'appelle : "Le Roi des Loups" ; c'est une traduction d'un livre de J.W. Lippincot que je suis allée chercher sur Amazon il y a des lustres, pour apprendre qu'en anglais ça valait une fortune, et que c'était introuvable.<br /> <br /> L'édition est de Delagrave, avec de superbes aquarelles.<br /> <br /> J'ignore si mes petits enfants pas encore nés, et loin de l'être le liront, mais on ne jette rien chez nous pour l'instant... (mes enfants non plus, quasiment. Notre maison est... leur musée...)<br /> <br /> Votre livre m'intéresse. La traduction me passionne, de toute façon.<br /> <br /> Dans une autre veine, vous connaissez peut-être Jim Corbett, auteur anglais légendaire, né en Inde de parents anglais, qui a écrit de superbes récits sur ses chasses mythiques, y compris de léopards, et de tigres mangeurs d'homme ?<br /> <br /> Le premier parc national d'Inde porte son nom, je crois, car il était un humaniste, un connaisseur d'animaux, et d'hommes ET... un excellent chasseur.<br /> <br /> Son Inde a disparu il y a très longtemps ; il est né à la fin du 19ème siècle, je crois.<br /> <br /> Bon réveillon.
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