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AutreMonde
13 avril 2015

N'IMPORTE NAWAK

A ….. 

Bleu du Ciel

Bon, il fallait bien s'y résoudre. La chaîne Roland Barthes  (S/Z)– Honoré de Balzac (Sarrazine) passait par Georges Bataille (Avant-propos de Le bleu du ciel). Restait à aller voir.

Côté "Avant-propos", il n'y a vraiment pas grand-chose et Barthes avait l'ouïe fine. Bataille affirme que seuls comptent vraiment les livres auxquels leur auteur a été  contraint à la suite d'une épreuve suffocante  et il cite : Wuthering Heights (Emily Brontë), Le Procès (Kafka), La Recherche du Temps perdu (Proust), Le Rouge et le Noir (Stendhal), Eugénie de Franval (Marquis de

Sade), L'Arrêt de mort (Maurice Blanchot), Sarrazine (Balzac), L'Idiot (Dostoïevski), …  Assez hétéroclite, il me semble.  Mais laissons, j'en ai déjà dit deux mots (http://compaproust.canalblog.com/archives/2015/03/19/31734579.html).

Par contre, j'ai lu Le bleu du ciel dans la foulée. Il y a quoi? Trois semaines?

J'aurais dû écrire à chaud. J'ai déjà tout oublié. 

L'impression d'un machin vaguement modianesque, plus dur, moins hésitant, mais obstinément vaseux. Le narrateur n'a pas trop l'air de bien savoir où il habite …

D'ailleurs, l'auteur le dit lui-même, qui ne semble guère persuadé de la valeur de son travail : " … j'avais renoncé à publier ce livre, écrit en 1935. Aujourd'hui – on est en 1957 - des amis qu'avait émus la lecture du manuscrit m'ont incité à sa publication. Je m'en suis à la fin remis à leur jugement."

Il y a deux femmes, Dirty, plutôt ivre, Lazare, "laide et visiblement sale", enfin trois, avec Edith, aussi, l'épouse plus ou moins délaissée. Ah, j'oubliais Dorothéa, et puis Xénie. Des hôtels, des bars, des gares. On boit beaucoup. On se retrouve un peu à Barcelone, la guerre d'Espagne en est à ses mises en place. Tout ça se croise et ne m'a rien laissé.

Le narrateur, ça me revient soudain, est plus ou moins nécrophile, enfin, des tendances, dont il prend conscience en veillant sa mère, morte, avec une petite pulsion masturbatoire à la clé, d'un goût exquis.

Bizarre. On peut, je crois, s'en dispenser.

B ….. 

Yeruldelgger

C'est un thriller étonnamment surfait. Bardé de prix au-delà du raisonnable. Publié en 2013 avec une suite qui l'a été en février de cette année. Après lecture, l'engouement m'est incompréhensible.

Le bruit fait autour du roman m'a poussé à le lire. J'ai tenu jusqu'au bout et je considère que j'ai eu du mérite.

Bon, ça se passe en Mongolie, soit, et l'auteur, qui se targue de ne pas s'être documenté, produit des informations exotiques sur les traditions locales dont je veux bien croire qu'il ne les a pas trouvées dans National Géographic tout en restant rêveur.  Son hymne permanent aux beautés de la nature mongole me laisse assez froid par son caractère convenu. D'ailleurs tout est hypertrophiquement convenu là-dedans, et invraisemblable. Le héros indestructible mais néanmoins atteint par des drames intimes, la peinture stéréotypée de toutes les situations classiques  de scènes de crimes (nécessairement horribles), de scènes de viol (de préférence en bande), de scènes de bagarres, avec kung-fu imparable et moines téléportés, car on a droit aux moines dont l'énergie concentrée dans le petit doigt projette à dix mètres n'importe quel hercule. On franchit presque constamment les frontières du ridicule. Tout à fait affligeant.

Vraiment du n'importe quoi.

Et ça fait du bruit médiatique, et ça se vend. La preuve, je l'ai acheté, gogo comme les autres. Misère!

Du n'importe nawak!

 

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