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AutreMonde
13 août 2013

Un peu d'ego-histoire

Dernier billet le 9 juillet?

Je culpabilise assez d’avoir laissé se tarir ma veine blogueuse pour cause de congés d’été et, pour me déculpabiliser, je m’offre une petite détente autocentrée.

Ayant écrit autour de 2010/2011 - dans le milieu, on dit plutôt « commis » comme s’il s’agissait (et ce n’est peut-être pas faux) d’un méfait - un ouvrage (Ed Nat ; http://www.thebookedition.com/) dont la notoriété et les ventes n’ont guère dépassé le cercle des intimes, je me promettais récemment de mettre en chantier un nouveau best-seller et, excédé par l’inefficacité de nos ministres successifs de l’éducation nationale depuis 1968, date de référence comme une autre, mieux qu’une autre, j’envisageais déjà un titre: « Le bal des incapables ».

Travaux préalables à l’immortel pamphlet, quelques minutes internétisées m’ont au moins permis de me remettre en mémoire les 17 ministres infligés, au deux premières années près, à toute ma carrière, et du coup, de voir défiler, petit cinéma intérieur, les années correspondantes.

Quant à me souvenir des ministres eux-mêmes, le refus provisoire de recherche d’information débouche sur la subjectivité absolue des pâles traces laissées sur mes chemins d’école par les titulaires d’un maroquin qu’on se repasse à l’évidence comme une patate chaude.

Edgar Faure - que je sauve de la médiocrité conceptuelle des suivants - ayant assumé les soubresauts du mois de mai 1968, la liste s’ouvre en 1969, avec Olivier Guichard, grand baron du gaullisme qui n’a guère ridé la surface des eaux pédagogiques, tandis que je préparais au baccalauréat les élèves de Terminale C (désormais Terminale S) du lycée Rotrou, Dreux. J’étais jeune et bruyant, à défaut d’être brillant, et j’essayais à tout crin d’initier les collègues locaux aux charmes de l’algèbre moderne dans des cours du soir ma foi, assez assidument suivis. En juillet, vice-président d’un jury de baccalauréat et président de fait par défaut de l’universitaire désigné, je refusai de fermer les yeux sur l’inaptitude résolue d’un fils de bonne famille orléanaise, candidat pour la troisième ou quatrième fois, qui avait obtenu d’assez bonnes notes dans deux ou trois disciplines mais qu’un 4 ou 5 à l’écrit en mathématiques condamnait derechef à l'échec. Il eût suffit que j’accepte (que j’acceptasse, même!) de transformer à l’oral de rattrapage ce 4ou 5 en 7 ou 8. J’en ai été prié, puis supplié par le rectorat, sur intervention de la famille. Je me demande aujourd’hui si mon refus rigide, après constat du fait que le gamin ne savait rien faire, n’était pas excessif. Au point où nous en sommes arrivés ...

Quand Joseph Fontanet a poussé la porte du ministère, en 1972, je m’occupais à Toulouse, Lycée Déodat de Séverac, de la préparation à L’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers. J’avais là des élèves solides et globalement motivés. J’y faisais un cours trop formel pour la vocation de cette classe, mais apparemment efficace car je crois que nous avions d’excellents résultats au concours. J’y ai eu l’occasion d’enseigner la géométrie descriptive, bien ignorée aujourd’hui et qui constituait un volet amusant du programme et procurait l’occasion de fort beaux dessins. De Fontanet, je n’ai rien retenu. Des mouvements lycéens hostiles à une loi Debré sur le service militaire (?) ont été l’occasion de pas mal de troubles cette année-là ou plutôt la suivante,  et je me souviens être monté sur une table du réfectoire où se tenait une assemblée générale des élèves du lycée pour réclamer  l’abandon des revendications et la reprise des cours. Je ne crois pas avoir été hué.

René Haby n’était pas antipathique. Vague physique de rugbyman, il avait un cursus méritant et méritoire. Ancien instituteur ayant gravi tous les échelons: Capes, Agrégation, Thèse. Parcours très estimable. Son nom, dans une démarche de bonne volonté qui a été totalement pervertie par ses suites, est resté associé au Collège unique. Giscard avait été élu en 1974 et  l’a installé quand j’étais à Pau, Lycée Louis Barthou, où je prenais en charge la classe de Mathématiques Spéciales M de l’établissement. Dans ces classes-là, le « M’ » désignait un programme orienté vers l’Ecole Polytechnique et la Rue d’Ulm, le « M » un programme ouvert sur toutes les autres grandes écoles scientifiques. Il n’y avait pas de classe M’ à Barthou. Une M seulement, où j’ai démarré avec 14 élèves, succédant à un jeune normalien supérieur brillantissime qui venait de démissionner après une année marquée d’affrontements avec ses élèves (comme on dit, il « planait ») conclus par son mariage avec la passionaria qui menait la fronde et n’avait que très peu d’années de moins que lui, arrivé à la connaissance et aux diplômes prestigieux bien avant les autres.

Les effectifs ont rapidement cru. Les résultats étaient honorables, pas mal d’ENSI bien sûr, mais aussi quelques Centrale, Sup Elec, Ponts.

Quand Christian Beullac a été nommé en 1978, j’étais Inspecteur Pédagogique Régional à Orléans. Polytechnicien et ayant apparemment élu domicile dans une cabine d’UV, Beullac ne m’a laissé que le souvenir d’une convocation en catastrophe et au Ministère de tout le corps d’Inspection (Mathématiques) quelques semaines avant l’élection présidentielle de mai 1981, pour un discours où, m’avait-il semblé, le ressort pédagogique le cédait de beaucoup à la crainte - qui fut justifiée - d’un échec de Giscard d’Estaing.

Mitterrand, dès arrivé, a donné à Alain Savary les clés de l’éducation nationale. Le grand service public, laïque et unifié promis a fait entre ses mains mal inspirées long feu. De Savary, j’ai retenu deux anecdotes qui dessinent en creux une personnalité pour moi déplaisante. Les couloirs du ministère bénéficiant en l’honneur du changement de majorité d’un coup de pinceau et Savary, peu connu, les parcourant  pour rejoindre son bureau coiffé d’une casquette de marin, un ouvrier gouailleur et peu informé aurait salué son passage d’un « Tiens, v’là un amiral » l’ayant dès la fin du jour conduit à perdre son emploi (anecdote racontée). Lors de la réunion de rentrée de l’Inspection Pédagogique Régionale (j’en étais toujours, mais en poste à Montpellier et avec la fonction annexe de Doyen), Savary après une discours aussi liminaire que transparent a voulu se prêter au jeu des questions. Mais, faute de savoir que répondre, il regardait sous le bureau les éléments que lui griffonnait puis passait sa conseillère, Thérèse Delpech, marquant ainsi le haut niveau de prospective conceptuelle que ses réflexions éducatives lui avaient permis d‘atteindre. Là, j'ai été témoin direct de la scène.

L’énorme manif de l’école libre ayant chassé Savary, J-P Chevènement a été nommé pendant l’été 1984. Je campais avec femme et enfants quelque part en Italie. La nouvelle est tombée sur l’autoradio de la DS dont j’avais laissé les vitres ouvertes tandis que je montais la tente, tout à côté. Je revois vaguement le terrain, boisé de pins parasols et je me souviens de mon étonnement plutôt doublé d’espoir. Ce Chevènement me semblait, j’étais toujours Doyen I.P.R. à Montpellier, prometteur. Las …Quelques coups de menton et puis rien . Ah! Si! Une visite ministérielle dans l’académie. Chevènement souhaitait voir les Pyrénées Orientales. Le rectorat lui avait retenu une chambre double dans un très bon hôtel de Perpignan. Il est arrivé en avion, a été chaperonné par l’Inspecteur d’académie, directeur des services départementaux , de l’aéroport à sa chambre ... qui lui a déplu. Il est donc descendu bouder à la réception de l’hôtel, exigeant que le recteur, resté à Montpellier, vienne immédiatement et en personne (environ deux heures d’autoroute) le consoler et lui trouver un appartement plus en rapport avec l’éminence de sa grandeur. J’étais ce matin là  en discussion avec le secrétaire général  du rectorat quand le recteur, affligé devant ces caprices de diva, est venu nous dire son accablement. Je crois qu’ensuite il est parvenu à calmer le ministre dans une longue conversation téléphonique, mais quand même …

René Monory, le garagiste de Loudun, a pris en 1986 le relais de Chevènement. A la rentrée de septembre 1986, sur ma demande, j’ai quitté l’Inspection pour reprendre un poste de classe préparatoire, une Math Sup C à Paris, Lycée Henri IV. Je ne sais plus (à vérifier) si Monory était déjà en place. Il me semble. Aucun souvenir de lui, mais plusieurs d’H IV. Et le meilleur, pour ne pas être toujours dans le négatif, de Mme Odette Christienne, proviseur. J’ai toujours été sensible au charme des femmes et Mme Christienne - Odette, prénom si proustien - dans son austérité efficace, n’en manquait pas. Mon fils a fait là une seconde marquée par les défilés lycéens et étudiants contre la loi Devaquet du printemps 1987, une seconde marquée mais guère remarquée, sinon par lui qui en a gardé le meilleur souvenir (surtout en raison des manifs, qu‘il préparait consciencieusement!).

Lionel Jospin a pris la suite en 1988, pour quatre ans. Il a dans les premiers mois de son ministère signé une décision de modification du recrutement des chefs d‘établissement jusque-là assuré par listes d‘aptitude, méthode qui ne garantit paradoxalement pas l’accès aux fonctions des plus aptes. L’idée de présenter le concours introduit m’a amusé. Admis, j’ai ensuite subi au printemps 1989 un soi-disant stage de formation de huit ou dix semaines, remarquable par son évidente inefficacité qui m’a été l’occasion de quelques semaines de congés payés et que j’ai plus ou moins contribué à miner de l’intérieur, m’attirant la vindicte du responsable, un IPR nommé Collier qui semblait porté sur les dames à qui, bien entendu, nous suggérions qu’elles couraient le risque de se voir conseiller, pour réussir, un bon coup de Collier… Sans commentaire.

J’ai refusé le poste de censeur du lycée Jean Lurçat qui m’était entre quelques autres, moins intéressants, proposés, et j’ai démissionné à l’issue du stage pour reprendre mes étudiants d’H IV. Mais la pseudo-formation mise en place m’avait été l’occasion d’une période d’observation de huit ou dix jours à la rédaction du journal Le Monde, intéressante prise de contact avec un microcosme confit dans des traditions à la rigidité assez effarante. Une conférence de presse de Lionel Jospin à laquelle j’avais ainsi pu assister m’a considérablement déçu. Du creux, du vent.

Ensuite il y eut Lang. Ah! Jack Lang! Jack!!! Un poème! Courtisan né, démagogue par vocation, adulé de la jeunesse et du milieu artiste, il tirait derrière lui, dans l'adhésion des sensibilités gauchisantes, des rumeurs d'homosexualité qui se proclamaient avérées mais ne détonnaient pas, finalement, dans le milieu où se trouvaient ses plus ardents zélateurs. D’efficacité selon moi nulle en termes de rénovation du système éducatif, il m’a trouvé professeur détaché à l’Ecole Normale Supérieure de Cachan où j’assurais, à l’ombre de cette maison prestigieuse, des enseignements au départ fort modestes de préparation à divers CAPET, mais que ma bonne volonté comme la ligne de faible résistance que j’opposais à l’offre de tâches ingrates ont conduit vers des charges plus exigeantes en licence d'Electrotechnique puis en préparation à l'agrégation de Génie Civil.

J’en étais là quand François Bayrou est venu occuper, en 1993, le fauteuil de Jack Lang. Dans un style ayant perdu tout chatoiement, il a su se montrer tout aussi remarquablement inefficace que son prédécesseur, ce qui lui a permis de garder son poste quatre ans, ne rien faire et savoir ne pas s’en vanter assurant des chances évidentes de pérennité au ministère . Bayrou avait pondu précédemment, vers 1988, un bouquin ( La décénnie des mal-appris) dont les constats et les analyses, en particulier sur l'inefficience et la perversité de l'inspection étaient intéressants. Mais déjà dans le livre, sa prospective, constat fait, était d'une affligeante pâleur.

En 1997, Claude Allègre, grand chasseur de mammouths, a déboulé. Je m’occupais, à l’Université de Marne-la-Vallée, entre autres, de la préparation au CAPES de mathématiques, assurant une demi-journée par semaine sur des thème d’algèbre linéaire. J’enseignais par ailleurs, dans un confort pédagogique absolu et avec des publics dont la bonne volonté n’égalait que le peu de dons pour l’abstraction, à l’IUFM de Créteil. Allègre avait raison sur de très nombreux points et absolument tort dans la façon d’aborder les problèmes, il s’est donc sabordé sur des voies qui méritaient pourtant d’être sérieusement étudiées….

Et on nous a resservi en 2000 le sémillant, vaguement ridicule et opportunément indolore Jack Lang. J’avais décidé de replonger « pour voir » dans le secondaire et pris un poste au lycée-collège François Villon, Paris XIV° arrdt. Mauvaise idée, très riche expérience. Public scolaire globalement épouvantable… sachant qu’il y a encore pire! Toutes les idées généreuses d’un enseignement rendu à ses visées humanistes et à son désir de faire d’un établissement scolaire un lieu où pût souffler l’esprit s’y sont immédiatement confrontées à la triste vérité de classes dispersées, hostiles et « inenseignables ».  J’ai fait avec, assez mal.

Quand Luc Ferry est arrivé, en 2002, après le choc du 21 Avril et l’apparition de Jean-Marie Le Pen en deuxième position de présidentiable derrière Jacques Chirac, apparition qui a assuré à celui-ci une élection de maréchal, j’avais opté pour des remplacements, poste dit de TZR (Titulaire sur Zone de Remplacement) et j’étais provisoirement dans les beaux quartiers, Lycée Victor Duruy, Paris, VII° arrdt.  Les discours de Ferry étaient intéressants, ils sont restés sans  aucun résultat.

Je terminais la longue série de mes prestations pédagogiques à Hector Berlioz, dans le IX° arrdt de Paris et m’apprêtais à prendre ma retraite quand François Fillon, en 2004, a pris la suite de Ferry, avec d’évidence, aussi peu d’inventivité opérationnelle. Le système a continué à dériver vers le pire sur son erre et j’ai quitté le navire.

C’est ensuite de plus loin que j’ai vu défiler, retraité, Gilles de Robien nommé en 2005, Xavier Darcos, promu en 2007, Luc Chatel parachuté en 2009 et, le dernier mais non le moins décevant, Vincent Peillon, arrivé dans les bagages de François Hollande en 2012.

J’ai assez abondamment utilisé les éléments personnels de la période 2000-2004 dans le bouquin déjà signalé (Ed Nat - http://www.thebookedition.com) et je ne m’étends pas davantage.

Cette valse de ministres inutiles en accompagnement de carrière marque assez l’incapacité globale du personnel politique, gauche et droite confondues, quand il s’agit de « penser l’école ». C’est navrant . D’ Haby, Chevènement, Allègre, Ferry, Darcos, et même, pourquoi pas Peillon, on aurait pu attendre quelque chose, mais non, rien, et dans des styles différents le même échec programmé.

Je finirai par croire que c’est difficile …

J’ai donc ainsi enseigné pendant près de 40 ans à l’abri  de ministres à peu près incapables de faire progresser le système et en étant moi-même à peu près libre de faire n’importe quoi. Voilà, en gros, la vérité: le système éducatif est en roue libre, il n’a plus aucun vrai projet directeur, on plâtre ici ou là, on en constate l’inutilité, on fait quelques discours et sur le terrain, chacun n'est pas loin de faire ce que bon lui semble, sans travail d'équipe, sans cohérence d'ensemble, sans vision, amusé ou déprimé, inefficace ou très inefficace, dépassé ou très dépassé, professeur et au fond, socialement méprisé ou moqué, envié pour des vacances qui n'en sont plus, tant l'angoisse monte, parfois, et définitivement seul, face à l'effritement de ses illusions.

Je reste persuadé que tout peut être ressaisi.

Mais c’est une conviction qui, plaidée, ne retient pas l’attention.

L’enseignant moyen préfère se plaindre, l’enseignant engagé dérape le plus souvent dans l’idéologique et prépare « la manif » ou « le mouvement », les ministres passent, l’ambition éducative au niveau du pays trépasse.

Au fond, en plein mois d’août, rien à ajouter à ce survol un peu dépité d’un parcours qui n’aura pas servi à grand-chose, sinon peut-être - mais son ambition était plus large - à quelques-uns, élèves ou collègues.

Sujet de philosophie pour la session 2014: « Dans quelle mesure peut-on affirmer que l’échec est une forme de la réussite? ».

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Commentaires
J
Votre galerie de portraits à la façon de Célimène est d'une vacuité qui le dispute à la vanité de votre style si précieux parsemé de substances allergènes propres à provoquer une réponse cytotoxique de ma zone de Broca. Seriez-vous un pédant, un cuistre, un fat ? Personne, hormis vous, ne trouve grâce à vos yeux. Ah, Sejan, que ne fûtes-vous ministre ! Des universités Sejan le disputeraient aux prestigieux<br /> <br /> établissements étasuniens ! On verrait la France vous dresser des statues !<br /> <br /> <br /> <br /> Mais, et c'est le cas de tous les fats, l'élégance vous manque ; certes, les discours de Luc Ferry étaient intéressants, notamment celui, où, par médiatique voie, il accusa un ancien ministre de pratiques homosexuelles ou pédophiles au Maroc. M. Ferry n'eut jamais le courage de certifier les faits, de citer un nom, ce que vous faites avec aplomb, en nommant Jack Lang en des termes choisis : "des rumeurs d'homosexualité qui se proclamaient avérées mais ne détonnaient pas, finalement, dans le milieu où se trouvaient ses plus ardents zélateurs." Vous n'allez pas, hélas, c'est très frustrant, jusqu'à dresser la liste desdits zélateurs. L'audace, même chez vous, a ses limites.<br /> <br /> <br /> <br /> Si votre billet me semble emprunt d'une acerbe et vindicative nostalgie, c'est celle d'être né trop tard, ce qui vous a empêché de devenir le digne collaborateur, dans les beaux quartiers parisiens, de M. Lucien Rebatet dans les colonnes de "Je suis partout". J'imagine le titre sur au moins trois colonnes :<br /> <br /> <br /> <br /> "Lang et ses amis socialos du ministère, tous des juifs PD".<br /> <br /> <br /> <br /> Certes, le style est moins gras que le vôtre, très ampoulé, mais c'est le même procédé, la graisse de la bienséance en moins.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand on s'attaque au grand style, il faut respecter la syntaxe élémentaire ; vous écrivez : "je me souviens être monté sur une estrade..". Malgré Mademoiselle de Scudéry dans "Le Grand Cyrus", "se souvenir", même suivi d'un infinitif est transitif indirect. On se souvient d'être monté... Si le tour vous semble lourd, écrivez : "je me rappelle être monté..."<br /> <br /> <br /> <br /> Mais cela n'est rien ; la litote qui suit, "je ne crois pas avoir été hué" m'a ravi le cœur et l'esprit ! Je reste confondu devant tant d'humilité.<br /> <br /> <br /> <br /> Allez, Sejan, on ne vous estime point.
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C
Vous l’inlassable lecteur et acteur impliqué de l’éducation dans ce concentré d’expérience où les ministres n’apparaissent que comme des balises anecdotiques, vous semblez tellement désabusé. Alors que tout au long de vos commentaires habituels sur l’école vous vous attachez à apporter des solutions, le récit de votre parcours malgré mon plaisir de lecture me semble empreint de trop de pessimisme. Les postes variés que vous avez occupés, donnent à vos témoignages une légitimité certaine mais leur goût amer est plus corsé que d'habitude. Je m'en défends moi-même en mesurant la distance entre mes rêves anciens et une actualité qui m’accable. La casquette de Savary, la chambre de Chevènement : que reste-t-il de nos veilles ferventes ?
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B
Bonjour, je me reconnais assez bien dans votre constat déprimé du passage des différents ministres de l'Educ Nat. <br /> <br /> Toutefois, je voulais vous dire que, comme vous l'avez fait dans votre livre, vous ne mentionnez pas dans votre "historique" la mise en place de la Formation Continue des enseignants du second degré en 1982 sous l'autorité de Savary inspiré des réflexions de De Peretti. <br /> <br /> La FC a pu, quand elle ne fut pas phagocytée par le corps des IPR, devenir un interessant outil de changement des pratiques professionnelles. Ce fut le cas dans mon Académie .<br /> <br /> J'y ai oeuvré mais la cabale des Universités et des corps d'inspection , aidée de l'incompétence d'un nouveau ministre, a réduit aujourd'hui à peu de choses les quelques "avancées" que nous avions pu noter alors ......<br /> <br /> Et moi aussi ,j'ai quitté la carrière , et moi aussi j'observe et je tempête à chaque nouvelle décision ..... mais bon , de moins en moins car , qui veut vraiment que le système " Education " soit plus intelligent, performant !!!! ..<br /> <br /> Salutations
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