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AutreMonde
30 décembre 2010

Ulysse-Joyce (VI)

Episode : Hadès (pages  129-171)

J’ai simplement noté : « Assez amusant et au moins, cette fois, on reconnaît clairement l’intitulé de l’épisode dans son contenu. La réciproque est d’ailleurs tout aussi exacte. Accompagnement du mort, pensées comme elles viennent et visite de cimetière … »

Hadès : l’invisible, dit le grec ancien… C’est le dieu des morts, fils de Cronos et de Rhéa. L’un des trois maîtres de l’univers. Après la défaite des Titans, il règne aux Enfers, comme Zeus règne au ciel et Poséidon sur la mer. Son casque le rendait invisible. Il a pour compagne Perséphone, fille de Déméter, qu’il a enlevée. Union stérile. Hadès intervient rarement dans les légendes. L’Iliade raconte que lors de la descente d’Héraclès aux enfers, il y eut un affrontement et le héros le blessa. Le surnom le plus courant d’Hadès est Plouton /Pluton (dieu latin auquel il sera assimilé), surnom qui signifie « le  riche » ou « le donneur de richesses » par allusion aux ressources  tant minières qu’agraires de la terre. C’est ainsi qu’il est souvent représenté tenant une corne d’abondance.

Sinon, presque pas de remarques ….

Son fidus Achates : … son fidèle Achate. Achate est  troyen et lieutenant fidèle d’Enée dans l’Enéide de Virgile. Il l’accompagne dans ses voyages jusqu’en Italie. Sans atteindre à la même notoriété, il s’inscrit dans la lignée des amis tels que les incarne Patrocle pour Achille. Autre exemple, moins médiatisé : Pirithoos pour Thésée. L’expression « fidus Achates » a fait florès et tant J-J Rousseau que Walter Scott l’ont employée. Ici Joyce relance.

Recors : du verbe latin recordare (faire ressouvenir, rappeler au souvenir). Le terme désigne un témoin auquel un huissier fait appel pour réaliser  certains actes d’exécution et le cas échéant lui prêter main forte.

On trouve page 135 un petit quatrain en alexandrins dont le premier vers est boiteux. Motif ? Déséquilibre volontaire ? Mais alors dans quel but ? Inattention du traducteur ? Il n’était pourtant pas difficile de retomber, d’un mot, sur ses pieds :

« Voici juste un mois Henry tu nous quittais » grince, où « Voici tout juste un mois Henry tu nous quittais » arrondit plaisamment sa forme. Curieux sabordage.

De mortuis nil nisi prius : littéralement, « Ne rien dire des morts à moins qu’au préalable … » c’est-à-dire prendre le temps d’abord de laisser s’achever une période convenable de deuil. C’est en fait un renvoi humoristique de Joyce  au plus classique : « De mortuis nil nisi bonum » c’est-à-dire « Ne rien dire des morts si ce n’est du bien ».

Affidavit : c’est un écrit dans (ou par) lequel on déclare solennellement devant une personne autorisée par la loi, par exemple un commissaire assermenté, que les faits  que l’on couche sur le papier sont vrais. Un acte, donc, de l’ordre d’une déclaration écrite sous serment en présence d’un tiers habilité à la certifier. Le terme relève surtout du droit anglo-saxon.

Quarante pages vite lues. Et si j’en juge par ce qui m’en reste aujourd’hui, en rédigeant les rares notes associées, vite oubliées.

Pendant ce temps j’avance, mon marque page est à la page 470, le rythme se ralentit, les fêtes passent par là, et la paupière retombe sur l’œil studieux mais lassé qui perd un peu (beaucoup) le fil du récit … s’il y en a un ( ?). C’est quand même une épreuve cette affaire. Me reste à espérer le second souffle. En attendant, continuons …

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Commentaires
P
... parce qu'il ne peut être aimé qu'avec la naïveté, l'inculture, l'intelligence et la sensibilité d'un enfant.
Répondre
P
Bon, c'est un échec votre lecture. A vrai dire dès le début je m'en doutais un peu, c'était très mal parti.
Répondre
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