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AutreMonde
3 septembre 2008

Rentrée 2008…

Par quel Clic commencer, au retour d’un mois d’Août privé d’informatique ?
Pourquoi pas par Compagnon, Antoine… ? (cf. Mémoire-de-la-littérature)
Donc un saut au Collège de France et un coup d’œil aux prévisions 2008-2009.
Ce sera cette fois, comme sujet de cours: Ecrire la vie – Montaigne, Stendhal, Proust.
Avec comme thème général du Séminaire : Témoigner.

Plus de réflexion Prousto-Proustienne donc, après deux années Prousto-centrées. Ecrire la vie . C’est un bel intitulé, encore qu’en réflexion immédiate, on soit plutôt tenté de lire : Réécrire la vie… sauf à s’en tenir raisonnablement à ceci, que la vie se vit d’une part, s’écrit d’une autre, étant entendu que celle que l’on écrit n’est pas celle que l’on a vécue. On verra si – et comment - Compagnon sort de ces truismes de base. Et pourquoi il s’est limité à ces trois auteurs-là, écartant Rousseau, par exemple. Mais on aurait pu y mettre au fond toute l’immensité des littérateurs…

L’intitulé par ailleurs pourrait servir, plus modestement qu’en référence à quelques monuments littéraires, au menu peuple des blogueurs. Qu’est-ce qu’un blog, sinon un effort pour écrire sa vie ? Un effort peut-être aussi pour vivre … Etc.
Nous verrons bien.

Au fond, il me rend fort service, Compagnon, à changer son fusil d’épaule, à troquer le seul champ Proustien de ses deux premières saisons pour des horizons extensibles. Je me sens moins tenu de le suivre en détail, moins sommé de creuser, tout au long de l’hiver, le sillon de ses vaticinations incertaines et néanmoins érudites autour d’une Recherche du Temps perdu où j’ai, acharné à le suivre, le déchiffrer, le comprendre, le rassembler, le résumer et (parfois) le moquer, peut-être aussi perdu un peu du mien.

Là, il va m’alléger. Montaigne, Stendhal, Proust, le triplet sent la promenade; je le vois sous-préfet aux champs, à butiner d’un texte l’autre, et puis nous à le suivre, amusés, sans enjeu, stylo léger sur le carnet, quelques notes par-ci, par-là, point trop, au gré d’une curiosité, d’une allusion inattendue, sans souci d’exhaustivité, on baguenaude, on rendra compte un peu, mais pas beaucoup, tout en humeur, en bonne humeur, dans la satisfaction des lectures parallèles.

Proust : Mémoire de la littérature, son An I, Morales de Proust, son An II, énoncés effarants d’amplitude et d’ambiguïtés, ambition écrasante que d’en vouloir tout dire et ici tout transcrire. Qu’en fut-il d’ailleurs dit, au fond et très exactement? Beaucoup mais aussi peu, contournant les sujets, dérapant dans les marges, reculant sans mieux sauter, érudit mais velléitaire, savant mais hésitant, incertain et penché….

Tandis que là : Ecrire la vie… Simplicité biblique et magie de la phrase, bâtissons et rebâtissons tous ces moments entr'aperçus, inaperçus, inaboutis, ratés, mal ficelés, rugueux, tout pleins d’aspérités, où nous n’eûmes pas le beau rôle et dont, sortis meurtris, incertains, et blessés, nous sentons l’exigence absolue de les retravailler, de les re-mettre en scène. Repeignons le tableau, ce sera le moyen d’y avoir existé …
Oui, oui, décidément, cette projection-Compagnon ne me déplaît pas trop. Ce ne sera bien entendu sans doute pas cela, non, pas du tout cela, que je raconte, mais l’important, ce n’est pas l’avenir, c’est ce que l’on croit qu’il va être.
En attendant, ce pourrait être une idée de reprendre un peu les Essais.
Par exemple ….

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