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AutreMonde
12 janvier 2010

J.D. Salinger: L'attrape-coeurs

Une non-lecture critique … positive

***

Eléments d’information préalables (copie de la source: Wikipédia)

Jerome David Salinger est un écrivain américain, né le 1er janvier 1919 à New York. Il commence à se faire connaître en 1948 avec des nouvelles parues dans le New Yorker, mais il est surtout célèbre pour son roman L'Attrape-cœurs (titre original : The Catcher in the Rye). Traitant de l'adolescence et du passage à l'âge adulte, ce roman, devenu un classique du genre, connaît une popularité importante depuis sa publication en 1951 . L'un des thèmes majeurs de Salinger est l'étude des esprits agiles et puissants de jeunes hommes perturbés et du pouvoir rédempteur des enfants dans la vie de tels hommes.
Salinger est également connu pour sa vie de reclus. Il n'a pas fait une seule apparition publique, donné une seule entrevue ou publié un seul écrit depuis quarante ans.

{La traduction initiale de L’Attrape-cœurs est celle de Jean-Baptiste Rossi, plus connu sous le pseudonyme de Sébastien Japrisot, anagramme de son vrai nom, né le 4 juillet 1931 à Marseille, décédé le 4 mars 2003 à Vichy }

***

Je n’avais jamais lu L’Attrape-cœurs.

Et, pour ne pas mourir idiot, pour voir aussi, en toute honnêteté, si je pouvais l’offrir à Noël à un petit-fils qui est en 6ième (la réponse me semble plutôt être: non. J’attendrai la 4ième), j’ai réparé l’omission.

J’ai eu l’enthousiasme progressif. Amusé par le premier chapitre, un peu ralenti sur les deux ou trois suivants (il y en a 26), je me suis peu à peu intéressé aux aventures d’Holden Caulfield, touché par sa sincérité, ses interrogations, sa vision du monde, son humour teinté largement d’auto-dérision et… son style parlé adolescent si percutant, convaincant. Bref, j‘ai fini conquis. Conquis et touché tant les derniers chapitres et la sincérité de son amour pour sa jeune sœur, Phoebé, sont émouvants.

Bilan: Lecture absolument recommandée…

Mais pour aller un peu plus loin, , en lieu et place d’une critique de détail du livre, qu’un commentaire semi-paraphrastique ne pourrait qu’appauvrir, je vais simplement isoler et fournir (dans la nouvelle traduction d’Annie Saumont que j‘ai sous la main) un passage - archétypique me semble-t-il du style du roman - qui m’a beaucoup fait rire. Il s’agit de la description par le héros, le jeune Holden Caulfield donc, 16 ans, en rupture de Collège et d’à peu près tout, d’une séance de cinéma:

« … le film a commencé. C’était tellement putride que je ne pouvais pas en détacher mes yeux; ça parlait de cet Anglais, Alec quelque chose, qui une fois revenu de la guerre a perdu la mémoire à l’hôpital et tout. Il sort de l’hôpital appuyé sur une canne, boitant tous azimuts et il se balade dans Londres sans savoir qui il est. En fait c’est un duc, mais il s’en souvient plus. Alors, en prenant le bus, il rencontre cette fille sympa, cette fille sincère. Le bon Dieu de vent lui a arraché son chapeau et lui il le rattrape; et ensuite ils montent dans le bus, à l’étage supérieur et ils s’assoient et se mettent à parler de Charles Dickens. C’est leur auteur favori à tous les deux et tout. Alec il a sur lui un exemplaire d’’Oliver Twist et elle aussi. J’en aurais vomi. Bon, ils tombent aussitôt amoureux pour la raison que tous les deux raffolent de Charles Dickens et tout, et lui il aide la fille à faire marcher sa maison d’édition. Parce que la fille publie des livres.. Seulement ça marche pas très bien bicause son frère boit comme un trou ce qui les met dans la dèche. Le frère est du genre très amer vu qu’il était médecin pendant la guerre et que maintenant il peut plus opérer à cause de ses nerfs démolis, aussi il pinte sans arrêt mais il est assez spirituel et tout. Bref. Le gars Alec écrit un livre et la fille le publie et tous les deux ils ramassent du flouze à la pelle. Ils sont sur le point de ce marier quand cette autre fille, Marcia, entre en scène. Marcia était la fiancée d’Alec avant qu’il perde la mémoire et elle le reconnaît quand il est dans la boutique en train de donner des autographes. Elle dit à Alec qu’en vrai il est duc mais il la croit pas et il veut pas aller avec elle voir sa mère ni rien. Sa mère est aveugle comme une taupe. Mais l’autre fille, la fille sympa, elle le pousse à y aller.. Elle est très généreuse et tout. Alors il y va. Pourtant la mémoire lui revient pas, même quand son danois saute autour de lui et que sa mère passe ses doigts sur son visage et lui rapporte son ours en peluche qu’il traînait partout avec lui quand il était petit. Et puis un jour y a des mômes qui jouent au cricket sur la pelouse et il reçoit une balle de cricket sur la tête. Alors immédiatement la mémoire lui revient. Il entre dans la maison et il embrasse sa mère sur le front et tout. Il est de nouveau un vrai duc et il oublie la môme sympa qui a une maison d’édition. Je vous dirais bien le reste de l’histoire mais j’ai peur de vomir. C’est pas que je craigne de vous la gâcher ou quoi. Putain, y a rien à gâcher. En tout cas, à la fin, Alec et la fille sympa se marient et le frère qui est ivrogne reprend le contrôle de ses nerfs et il opère la mère d’Alec qui retrouve la vue et pan le frère alcoolique et la môme Marcia découvrent qu’ils s’aiment. Et ça se termine quand ils sont tous assis autour d’une grande table de salle à manger à se boyauter parce que le danois entre avec un tas de chiots. Tout le monde croyait que c’était un mâle, je suppose, et ce serait ça qui les fait rire. En conclusion ce que je peux dire c’est n’allez pas voir ce film si vous voulez pas vous vomir dessus. »

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