VOTEZ MACHIN!
Le syndrome Gilles de la Tourette est caractérisé par l’association de tics moteurs et vocaux (...) Ces tics sont très variables d’un individu à l’autre (...) La coprolalie, souvent caricaturée, qui est la répétition d’insultes, ne concerne que moins de 20% des patients atteints du syndrome.
(source: Institut du cerveau - ICM - Paris - Hôpital de la Salpétrière)
L'affiche ne m'en a pas moins paru drôle .... et de circonstance, tant l'avenir, toutes élections bues, semble incertain. Les affirmations prétendument auto-réalisatrices de JL Mélenchon sont difficilement crédibles, et d'ailleurs, pour faire quoi, quand comme moi c'est à l'école que va le souci? J'ai déjà dit le peu de crédit que j'accordais à son équipe sur le sujet.
Vanne facile : attendons de voir si son NUPES tient autant la route que le promet son anagramme la plus évidente, PNEUS!
En face, que va trancher Macron? Ce matin, je l'ai entendu évoquer, dans ses fondamentaux à venir pour le quinquennat, une refonte de l'école. Mais c'est un mantra éculé, et puis d'ailleurs laquelle? JM Blanquer, the wrong man in the wrong place, a passé son temps à la chercher en vain.
Le voir partir ailleurs est en soi un soulagement, mais en rien une garantie. Dans le désert des possibles, j'aurais un faible pour Elisabeth Borne, mais cela ne repose sur rien. En outre, je ne crois pas qu'elle ait une grande réputation de négociatrice chaleureuse alors que la première chose à faire serait de renouer le contact avec les personnels, tous les personnels, enseignants, administratifs et de service, pour dessiner avec eux les contours d'une école renouvelée. L'état des lieux doit être fait sans faiblesse pour dégager ensuite les pistes simples où engager les équipes pédagogiques et éducatives dans le recours sans hésitation au principe de subsidiarité (c'est-à-dire au traitement des questions au niveau où elles se posent, très largement celui de l'établissement).
Les sciences de l'éducation ont gangrené tout le système, renonçant à porter la pédagogie vers une amélioration modulaire des compétences des élèves pour œuvrer à l'adaptation des enseignements aux incompétences des "apprenants".
D'où les brillants résultats que l'on sait.
Et puis il y a, à l'échelle de la société, les scandaleuses inégalités de revenus. C'est un dossier moralement prioritaire. Trop d'argent trop mal réparti. Des mesures sont à prendre, immédiates et drastiques. Il ne s'agit pas de crier "Mort aux riches", mais seulement de mettre fin à l'excessive richesse. La limitation absolue des revenus individuels, quelle qu'en soit l'origine, à un montant net de 25 000 € par mois (300 000 € par an) est une mesure qui me paraîtrait tout à la fois fort généreuse et de nature à restaurer un peu la confiance dans l'action publique.
L'école et les inégalités. Voilà quels devraient être les deux angles d'attaque immédiats du nouveau quinquennat. Et pour le reste, modestement, faire au mieux dans la transparence et l'honnêteté ne serait déjà pas si mal. Mais c'est beaucoup demander.