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AutreMonde
4 mars 2019

LA RÉFORME DU LYCÉE

In Le Monde, page 13 du numéro daté de Mercredi 28/2., un article sous la signature : Violaine Morin. 

RÉACTION ....

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Des rivalités entre les disciplines …  Le temps de cours chamboulé par les sciences numériques … Tout cela n'est en réalité pas sérieux.

Un tronc commun est prévu, articulé autour des disciplines suivantes : français, histoire-géographie, deux langues vivantes, E.P.S. (éducation physique et sportive), EMC (enseignement moral et civique), bloc enseignement scientifique (SVT (sciences de la vie et de la terre + Physique)). Ce tronc commun a deux défauts évidents :

1 - il est absurde de ne pas énoncer  que les mathématiques font partie du bloc scientifique (pas "les", en fait, mais "des" mathématiques : un noyau dur incompressible de procédures calculatoires et de géométrie très élémentaire)

2 - pour d'évidentes raisons de réalisme, l'anglais doit être la langue vivante du tronc commun et il n'en est là besoin que d'une.

Au-delà, ce sont les spécialités optionnelles.

Les tensions enseignantes, les interrogations locales sur la répartition des services, tout cela, détaillé dans l'article, n'est que le signe évident du décalage entre le corps enseignant  et les nécessaires transformations de l'école. Le ministère va inhiber sa propre réforme (qui n'est pas, loin s'en faut, optimale, mais représente un pas en avant) s'il n'ose pas expliciter : le métier d'enseignant doit changer. Il n'est pas possible de se couler dans les intentions d'une réforme où affleurent:  le contrôle continu - l'exigence d'un enseignement commun minimal ouvert sur la perspective d'un vivre ensemble - les choix optionnels permettant le déploiement d'une excellence individuelle, si la notion d'équipe d'établissement ne prend pas corps, avec la conscience des spécificités de la population locale à scolariser, la compréhension des objectifs nationaux poursuivis, l'intégration positive des moyens enseignants à disposition (compétences, savoir-faire, investissement personnel) et la volonté de déboucher sur l'élaboration d'un véritable projet local de formation adapté, autonome et réaliste.

Il faut accepter, en réclamant une indispensable formation des maîtres orientée dans cette direction, une évolution de la vision de l'établissement et de son équipe non pas, "à l'ancienne",  en termes d'addition des horaires disciplinaires connectés aux spécialités des postes à disposition, mais en termes de potentiel humain global disponible (par exemple : 1 professeur = 36 heures hebdomadaires d'investissement dans la direction des élèves dont 4 heures réservées à la formation continue ; à multiplier par le nombre de professeurs), afin d'organiser en équipe et sans a priori la meilleure répartition des responsabilités, des activités et des tâches permettant de former efficacement des élèves à encadrer sur place et à mettre au travail 40 heures par semaine.

C'est seulement à partir de cet énoncé "scandaleux" que l'on pourra envisager et de reprendre en main le système de la formation et d'installer dans l'effectivité une réforme approfondie de l'école. Un tel cadre affirmé, on peut redescendre aux détails d'application. Procéder autrement, c'est se vouer à l'échec au milieu des anathèmes croisés des tenants de l'approche maintenue d'un geste éducatif obsolète et inadapté aux évolutions de la jeunesse, chacun, fût-il vegan, confondant comme en témoigne Violaine Morin, la priorité à donner au renouvellement du système et la défense de son bifteck pédagogique ! 

Matin

 

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Commentaires
B
magnifique photo ...👍👏💋
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