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AutreMonde
18 octobre 2013

Dupontel et Leonarda

Dupontel      Pour Albert Dupontel, ça va aller assez vite. Son film - 9 mois ferme -est une réussite absolue (vu hier soir). Adhésion complète et au-delà à la critique enthousiaste du journal Le Monde et volée de bois vert à Télérama qui a le très mauvais goût de tergiverser sur l'objet.

Pas un fléchissement, pas un défaut, mais un festival ahurissant de trouvailles, de saynettes d'anthologie, de personnages secondaires éblouissants dans des numéros de genre, avec Sandrine Kiberlain et Dupontel himself au sommet.

Et c'est très drôle.

A voir absolument.

Sur ce coup-là, Dupontel a du génie!

Leonarda      Nous voici donc embarqués dans un de ces mouvements lycéens dont se régalent les médias et qui permettent aux gamins d'accroître encore leur cagnotte "vacances". Peillon leur avait consenti deux semaines de congés de Toussaint, l'actualité médiatique leur offre la possibilité de rajouter trois ou quatre jours. Une aubaine dont il serait sot de se priver, isn' it? On connaît la chanson et depuis le printemps 1968, j'ai eu le temps de l'entendre chantée par les pères, les fils et aujourd'hui les petits-fils!

On peut être bref là aussi.

Les mouvements lycéens, à l'évidence et toujours, politiquement pilotés via quelques meneurs qui y trouvent, si l'affaire prend suffisamment d'ampleur, l'occasion de se faire un carnet d'adresses et les débuts d'une carrière, ne sont, pour la masse des jeunes suivistes enchantés, qu'une séquence Club Méd bienvenue.

Je ne discuterai pas du fond du problème italo-kosovar de la famille concernée et des apparentes médiocres aptitudes à l'intégration des parents.

Je voudrais seulement aborder les formes possibles de la solidarité lycéenne avec la jeune expulsée.

Le scandale dominant étant posé comme celui de l'arrachement d'une collégienne à ses études, on comprend difficilement en quoi la réponse appropriée est la suspension desdites études pour ses petits camarades affligés.

Trois actions successives, enchaînées, m'auraient paru recevables:

1- Prise de conscience collective de la communauté étudiante des collèges et des lycées, via les réseaux dont elle est friande et familière, se traduisant par ceci, "pétitionné" sur facebook et twitter: "Pour l'honneur de Leonarda, attachée à sa formation, manisfestation du prix de celle-ci pour chacun par une démarche collective de comportement et d'effort scolaire exemplaires sur les journées à courir jusqu'aux congés. Plus un retard, plus une absence, plus un bavardage, plus une leçon mal sue, plus un exercice non fait, plus une remarque oiseuse, plus un refus d'obtempérer, un seul objectif, écouter attentivement, participer activement, travailler durement et apprendre".

2 - A l'issue de cette (courte) période, assemblées générales dans les établissements après la fin des cours du samedi 19 octobre . Point sur la situation, avec l'aide des enseignants investis et des médias invités. Vote d'une motion ouvrant sur le point 3 suivant.

3 – Occupation immédiate et à durée indéterminée des locaux scolaires libérés de cours par la période des congés et organisation – coordonnée via les réseaux - d'un large mouvement de réflexion,  de protestation et d'action, visant à obtenir le réexamen du cas des enfants scolarisés en situation irrégulière et élaborant, beaucoup plus largement, un premier cahier des doléances de la communauté étudiante des collèges et des lycées face aux dysfonctionnements de l'école.

Voilà qui m'aurait semblé solide et crédibilisant les indignations affirmées.

Le reste, la manif et les banderoles tout de suite, n'est que le carnaval dionysiaque de la jeunesse bruyante qui rêve de suspension des cours  et, battant le pavé,  de la liberté de ne rien faire en proclamant sa volonté de parvenir à des lendemains qui chantent … comme dans les clips.

D'ailleurs, l'affirmation entendue que "l'on reprendra l'action à la rentrée" est bien l'aveu assez explicite que, pour nos jeunes contestataires, les vacances sont plus importantes que le sort de la petite expulsée.

                      Défilé

 

 

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