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AutreMonde
13 mars 2013

Claude Lelièvre et le Temps

 

LELIEVRE_0255     On trouve sur le net ceci, pour situer Claude Lelièvre : « Agrégé de philosophie, Claude Lelièvre est professeur honoraire d’histoire de l’éducation à la faculté des sciences humaines et sociale-Sorbonne (Paris V), spécialiste dans l’histoire des politiques scolaires aux XIX et XX siècles. »

Tout cela, ayant pris connaissance du billet retenu dans ses pages Décryptages / Débats par Le Monde daté du 13/3/2013, billet  qu’il a signé, me peine beaucoup. 

Sous le titre « Laisser du temps au temps pour bien refonder l’école républicaine », Claude Lelièvre renvoie aux calendes toute refonte du système éducatif. Elle est étonnante, cette propension de tant de  penseurs de l’éducation à estimer que l’urgent est d’attendre. En réfléchissant, certes, car le penseur toujours réfléchit, mais d’abord et surtout en n’agissant pas.

Ainsi, une agrégation de philosophie, une longue carrière universitaire et une implication marquée à gauche (Claude Lelièvre a participé à l’élaboration du programme du PS dans le cadre de de l’élection présidentielle de de 2012)   débouchent sur ce conseil : Surtout, ne pas se hâter. Au fond, depuis l’élection de François Mitterrand en 1981, la gauche n’ayant cessé de réfléchir au problème et  cette réflexion de 32 ans n’ayant abouti à rien, il ne faut surtout pas briser un élan si inefficace par une volonté inopportune d’action. Festina lente (Hâte-toi lentement), voilà le vrai mot d’ordre. La seule véritable activité digne du penseur éducatif, c’est l’enfilage de perles. Il doit continuer ce combat ! Et Claude Lelièvre nous dit entre les lignes sa totale confiance, à ce niveau, en la réussite de Vincent Peillon.

Affligeant. De commissions en commissions et de rapports en rapports, l’Education, telle Achille, immobile à grands pas, comme dit Paul Valery dans le Cimetière marin, prend acte de l’effondrement de ses résultats et affirme qu’il serait utile d’y remédier. Point. Ce que l’on nomme un vœu itérativement pieux.

Laisser du temps au temps est une formule mitterrandienne dont l’improductivité absolue est patente face aux dérives de l’école. Elle a échoué en 1981, elle échouera en 2013. Il faut de 10 à 15 ans pour constater le succès (ou a contrario l’échec) d’une réforme de l’école. Entreprise dans l’état de sidération du système éducatif qui a suivi le 10 Mai 1981, une véritable refonte, drastique,  était possible. Mais rien n’était prêt. Il fallait d’abord, n’est-ce pas, réfléchir ! Claude Lelièvre nous suggère de recommencer cette fructueuse démarche.

Comment passer le cap de l’indignation pour formuler dans le calme des propositions structurées ?

Car il en est, même si elles marquent une utopie, à partir desquelles inventer un réel réaliste . Mais non, « Faut d’abord voir à voir » … Le penseur éducatif a le temps. Conclusion de Claude Lelièvre dans Le Monde : « Une histoire à suivre et, si cela commence bien, à multiples épisodes. »

Ben voyons …

Reufléchissons!!!!

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