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AutreMonde
27 janvier 2013

Dimanche, soleil (mais si), défilé Denfert-Bastille sous mes fenêtres, lectures, cinéma …

Cela fait plus d’une heure qu’ils défilent. Il y a pas mal de monde et Paris, sous une pluie maussade ce matin, resplendit au soleil. La météo serait-elle favorable au mariage pour tous ? Les manifestants font une pause (et prennent la pose) place Edmond Rostand, autour d’un groupe de tambours très au point. Je prends une photo de mon balcon. Reste plus qu’à l’envoyer à mes gosses qui sont coincés dans le cortège du côté de Port-Royal.

Tinti&Haddock

Quelle connerie cette affaire de « mariage pour tous » ! Je l’ai déjà dit, c’est le vocabulaire qui me défrise. Je ne verrais que des avantages à ce qu’on reprenne le PACS pour en mettre au point une version améliorée qui permettrait à deux personnes de créer une cellule commune de solidarité mutuelle permettant de faire face aux aléas de l’existence, de  procéder aux opérations pratiques de la vie civile, achat et gestion de biens, impôts partagés, communauté d’intérêts, transmission de propriété, couverture du et garanties au dernier survivant etc., bref qui donne (au passage en les révisant-améliorant) tous les avantages du mariage, mais en dissolvant celui-ci et jusqu’à son nom dans un nouvel avatar … qui pourrait hériter de l’acronyme PACS. Mariage pour personne et PACS pour tous, en somme.

Certains pourraient avoir avantage à se pacser ainsi avec leur père, leur frère, leur mère, leur nièce, si pour des raisons de commodité ils décident par exemple de s’installer définitivement sous le même toit. On verrait les avantages de ce  PACS comme on voit ceux d’une SCI. Pourquoi pas ? Mais se « marier », non. L’histoire est trop longue et le terme trop connoté.  Bah …

Pendant ce temps, personne n’a bougé, place Edmond Rostand et les tambours continuent leur concert lancinant.

Django unchained 

Django unchained – Le western de Tarantino est très décevant. On ne s’ennuie pas (et pourtant, entré au cinéma des Halles ce matin à 9h25, je n’en suis ressorti que trois heures plus tard), le numéro de Christopher Waltz est savoureux, mais enfin, le pari est perdu de donner un pendant à Sergio Leone et à Il était une fois dans l’Ouest. Les péripéties ne manquent pas, il y a quelques bonnes surprises, mais la psychologie simpliste, le happy end prévisible au terme de bains de sang invraisemblables et maniéristes, éloignent progressivement le spectateur du sujet et l’on ne regarde plus qu’une BD particulièrement bien faite. Oui, très décevant malgré le soin extrême de la mise en scène et en images.

Alceste à bicyclette

Alceste à bicyclette – Voilà par contre un bijou. Le film ne nécessite pas de commentaires détaillés, il suffit de dire que sa qualité est rare, que le couple Fabrice Lucchini-Lambert Wilson  fonctionne à merveille et que, Molière aidant, ce serait un faute grave que de n’y pas courir et de se priver par là d’un moment de cinéma particulièrement éblouissant et ludique. La jubilation est garantie.

Renoir2   Renoir    Renoir3

Renoir – J’allais voir ce film à reculons, essentiellement pour faire plaisir à un couple d’amis qui en avait envie. On commence par s’ennuyer, et puis on s’intéresse, à la lumière, à la mise en image des tableaux successifs, on visite une exposition. Les deux rôles masculins sont excellents et à côté de Michel Bouquet, Vincent Rottiers est le meilleur atout du film. Il est, là, formidable. Compte tenu du sujet, il était normal que les femmes dénudées aient de beaux seins. Le casting, de ce côté-là, était pertinent.

Le Moulin sur la

Le moulin sur la Floss – Je n’avais pas lu à ce jour le (gros) roman de George Eliot. C’est au détour de la lecture de la biographie de Proust par Jean-Yves Tadié cet été que le goût explicité de l’auteur de la Recherche du temps perdu pour l’ouvrage m’a décidé à m’y lancer. Si l’on aime le ton, le goût, la couleur  de la littérature anglaise de la seconde moitié du XIX° siècle, c’est une aventure très poétique et attachante. Le long déroulé de la courte et dramatique existence de Maggie Tulliver et de son frère Tom offre à George Eliot l’occasion de tableaux pleins de charme, d’une émotion surannée certes mais aussi accompagnée de réflexions profondes et soudain curieusement modernes dont on comprend qu’elles aient touché Proust.

Anatole France   Pierre Loti

Pour les mêmes raisons (Proust / Tadié), j’ai lu deux petits livres de souvenirs d’enfance parfaitement délicieux, l’un qui l’est de bout en bout, celui de Pierre Loti, « Le roman d’un enfant », l’autre d’Anatole France, « Le livre de mon ami », dont la seconde partie, « Le livre de Suzanne » est l’occasion peut-être, mais à peine, d’un fléchissement de l’intérêt avant de rebondir au même niveau , savoureux, que la première, « Le livre de Pierre ». Ce sont là deux petits bijoux qui peuvent retenir n’importe quel lecteur, comme on le dit pour Tintin, de sept à soixante-dix-sept ans. Délicats moments.

Expo Blancheblanche-jacques-emile-2

Il est assurément un peu tard pour en parler, mais j’étais allé l’autre dimanche voir l’exposition consacrée à Jacques-Emile Blanche, toujours à cause de Proust et j’ai découvert un portraitiste très attachant. L’exposition était très agréable à regarder, malgré une bande son omniprésente et plus gênante qu’autre chose. Je n’en parle ici … que pour m’en souvenir, tant ce blog ne servira plus bientôt qu’à faire office de mémoire. Tant j’oublie.

Lecture

Voilà, les tambours gays sont partis, je vais pouvoir retourner à mes lectures. Je n’y arrive pas lorsqu’il y a trop de bruit …

                      ********************

 

Myosotis 

Et puis, en forme de Forget me not, un rappel du livre « Ed Nat », ici – Comme quoi, il n’y a pas que Marcel Proust à lire (hmm)!

 

 

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Commentaires
H
En France, on conduit à droite.<br /> <br /> Un jour 5% de la population a désiré conduire à gauche.<br /> <br /> Un couloir spécial de circulation (le PACS) leur a été accordé.<br /> <br /> <br /> <br /> Aujourd'hui, les mêmes désirent,conduire à gauche avec la possibilité de rouler en dehors du couloir.<br /> <br /> C'est forcément casse-gueule!
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