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AutreMonde
13 juin 2011

TABLOÏD ....?

                Plantu 

L’affaire DSK venait de démarrer, relayée par la minuscule affaire Georges Tron . Ce dessin, dans Le Monde, était d’un raccourci assez saisissant du « buzz ». Ensuite, Ferry vint, sans dessin cette fois. On se régale, finalement, de ces croustillantes histoires. Faut-il s’en vouloir ?

Peut-être.

Pierre Jourde s’insurge dans son blog du Nouvel Observateur et, comme les infirmières qui attendaient Dominique Strauss-Kahn devant le tribunal de New-York, entonne Shame on you en direction des journalistes. Nous aurions – ils auraient – des sujets plus sérieux à traiter.

Sans doute, mais le sexe …

Aristote lui-même s’est retrouvé un jour à quatre pattes, chevauché pour son plus grand ridicule, car c’était un piège qu’elle lui avait tendu, par Campaspe, maîtresse de son élève  Alexandre le Grand. Il est plus difficile de dominer ses passions que de remporter des batailles, pensait ce dernier. Peu sont à la hauteur d’Auguste dans Cinna (Corneille) : ‘‘Je suis maître de moi comme de l’univers / Je le suis, je veux l’être (…)’’. Et DSK comme l’ancien ministre crypto-pédophile (si peu crypto, crois-je comprendre, dans les salons parisiens) de Luc Ferry, n’en seraient lors  qu’une nouvelle preuve.

 

La querelle probablement induite faite d’ailleurs à Luc Ferry à propos de ses fonctions de président délégué du CAS (Conseil d’Analyse de la Société) est d’une particulière mauvaise foi. J’entendais ce matin Pascale Clark qui l’interrogeait sur France-Inter et, obstinément, faisait de la désinformation en présentant – après d’autres il est vrai, mais pour le coup, il était là pour s’expliquer et elle n’entendait pas – de façon biaisée son statut. Détaché de l’Université auprès de Matignon, Ferry ne met plus sa force de travail au service de l’enseignement supérieur et n’a plus de comptes à rendre qu’au Premier ministre. C’est dès lors à Matignon de prendre en charge son salaire, pour travail fait à la tête du CAS. Une lourdeur administrative a maintenu de façon erronée ce salaire à la charge de l’Université. La situation, reconnue, se régularise par transfert des charges de l’employeur fictif à l’employeur effectif. Et ce transfert n’est ni plus ni moins à la charge du contribuable que le salaire de tout employé de l’état. La fonction de président délégué du CAS étant associée à une indemnité supplémentaire pour responsabilités particulières de 1700 ou1800 €  selon les sources (France-Inter ou Le Monde), Luc Ferry bénéficie de son traitement de professeur d’université (4300 ou 4500 € selon les sources (lui-même ou Le Monde)) augmenté de cette indemnité. D’où un salaire mensuel de l’ordre de 6000 €., très confortable mais pas scandaleux.

 

Il y a ainsi 71000 employés de l’Etat, dont 11000 enseignants, en situation de détachement. Ils sont payés tantôt par leur administration d’origine, tantôt par leur  administration d’affectation détachée. Personne jusqu’ici n’a exigé par exemple d’un agrégé recruté par un cabinet ministériel qu’il rembourse son salaire parce que, en situation de détachement, au lieu de consacrer à des élèves pour ses cours et préparations  quarante ou quarante-cinq heures par semaine, il en passait soixante à gérer des dossiers dans les bureaux du ministère.

 

Le procès est absurde.

Mais revenons au sexe …

                                               Carla1994   ..........

… J’étais voici deux ou trois semaines occupé dans ma cuisine au sud de Toulouse à éplucher des pommes de terre sur un vieux numéro de Libération. Corvée  en phase terminale, je rassemble en froissant deux feuilles les épluchures et jette du coup machinalement un œil sur la surface éditoriale ainsi dégagée. La photographie ci-dessus m’agresse (pas forcément désagréablement). J’étais en page intérieure du numéro daté du week-end des samedi 21 et dimanche 22 Août 2010. Sous-titre : Carla Bruni défile pour Westwood en 1994 à Paris. Photo Eric Ryan Getty Images.

Ça fait quand même un choc. Défilé de mode ou Pousse-au-crime (sexuel)? …

 

Finalement, peut-on penser à « autre chose » ?

Pierre Jourde dit : « Oui ».

Aristote a essayé. Le succès – voir Campaspe - n’est pas garanti.

 

L’important n’est pas ce qu’on pense, au juste, mais ce qu’on fait. Et le fantasme est une soupape de sûreté à ne pas négliger. Mais il doit, en toute circonstance, céder au respect de l’autre, de sa volonté, de sa sensibilité, de ses réserves, de ses réticences, de son refus. C’est la seule règle simple à maintenir.

Certains, effectivement, semblent avoir tendance à la négliger. De la main au panier au viol. Et c’est à la fois navrant et – euphémisme - tristement dommageable.

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