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AutreMonde
23 octobre 2007

Journal inintéressant ...

Rien posté depuis le 11 Octobre. Pas vu passer le temps. Les gens heureux n’ont pas d’histoire? Oui et non. Occupé plutôt, avec deux ou trois billets en parallèle et en cours et du coup, nul aboutissement, et puis l’agitation du quotidien. Il faut finalement peu de choses pour n’avoir plus le temps d’écrire, ou plus simplement la décision de donner la priorité à la lecture, tant il faut bien aussi se nourrir! Et puis ... Cécilia a plaqué Nicolas, rumeurs dans les gazettes. J’avais ma théorie farfelue, héritée d’un dîner en ville et d’un film dont j’ai plus ou moins tout oublié, sinon qu’on y voyait Robert Redford en milliardaire (hélas copieusement lifté) proposer à Demi Moore, mariée à Alec Baldwin (?) et avec lui plongée dans de gigantesques difficultés financières, une nuit d’amour luxueusement tarifée (un million de dollars!) qui devait permettre au couple de “se refaire”. Hésitations, acceptation, discrétion cinématographique sur la nuit sous la couette à bord du yacht du compte en banque-séducteur, gros plan sur les tortures mentales du mari déprimé et finalement - sauf erreur et pour que la morale soit sauve, mais je peux avoir modifié la fin - explosion du couple. Moi, j’avais compris ça ... et transposé! Nicolas veut à tout prix les infirmières bulgares. Il envoie Cécilia convaincre Khadafi. Jusqu’où aller, dit-elle? Jusqu’au bout, répond-il. Jusque là? S’il le faut! Et puisqu’il le fallut .... Elle n’aurait pas dû lui fournir les détails. Voilà comment on se forge un succès politique. En creusant son tombeau sentimental. Mais, bon, mes sources peuvent ne pas être très fiables ... Et mes dîners en ville sont un peu approximatifs. Dans le même, j’ai appris la liaison de Ségolène et de DSK - par ailleurs confirmé comme le mystérieux G. de Yasmina Réza - ainsi que l’homosexualité de Rachida et ses liens du même ordre avec Madame ex-première, alors .... Et puis j’ai dû bouger. Bien que sans aucune affinité avec de Robien (un agent d’assurances!), je me dois peu ou prou de me familiariser avec la cathédrale d’Amiens. On ne peut pas s’intéresser à Proust sans lorgner de ce côté-là et sur sa traduction de “La bible d’Amiens” de John Ruskin, publiée dix ans avant d’aborder sérieusement la rédaction de “À la recherche du temps perdu”. Et l’occasion s’est présentée d’un week-end Cabourg-Amiens. Adéquation parfaite! Sauf qu’à Cabourg, on a un peu délaissé le petit Marcel au profit d’une bonne sieste en pull-over sur la plage, d’un film soi-disant comique parfaitement poussif (“L’invité”, qu’on aura bénéfice à éviter, malgré Auteuil, Lhermitte et Lemercier (Valérie)) et de la seconde mi-temps du match Angleterre-Argentine. Franchement, du haut de gamme culturel! Le lendemain a été un peu plus sérieux mais malheureusement, un défaut de timing après le franchissement du pont de Normandie - magnifique, vraiment, une réelle émotion esthétique - nous a fait pénétrer dans le joyau de l’architecture religieuse gothique un quart d’heure avant la fermeture des portes sur injonction d’un bedeau irrité ... Sauf un coup d’œil sur le labyrinthe (234 mètres déplié), il n’y a plus qu’à revenir. Pas de remords: on lira Ruskin-Proust entre-temps! À signaler dans les fiascos cinématographiques de la quinzaine, la mauvaise idée de courir voir “99F” parce que Dujardin a une bonne tête, parce que le bouquin de Beigbeder nous avait bien plu, parce qu’un copain de ma fille y tient le rôle d’un pleutre lêche-bottes et parce que le metteur en scène est un copain dudit copain, toutes bonnes raisons qui ne font pas un bon spectacle. Quelques rires potaches, quelques acrobaties techniques... Jan Kounen sait filmer, mais on ne voit pas vraiment un film. On a quand même vu quelque chose d’excellent et qui mériterait - mais je n’aurai pas le temps - de meilleurs commentaires: “L’ennemi intime”. Tout ce qu’en dit (élogieusement) la critique est vrai et Dupontel est décidément formidable, au milieu d’une distribution (Magimel, Fellag et les rôles secondaires) uniformément excellente. Et puis le fond ... Terrifiant “maintien de l’ordre” de la guerre d’Algérie. Dans les remarques anecdotiques, un bémol quand même sur les mâchoires serrées d’Aurélien Recoing - exception confirmant la règle - qui surjoue péniblement ses scènes, et des applaudissements à Albert Dupontel dans ses œuvres gymniques s’il n’est pas doublé - je crois savoir que c’est un mordu d’activités physiques -, exécutant une demi-douzaine de tractions à la barre fixe, jambes à l’équerre et caisse de bière posée sur les cuisses, une gageure très difficile à tenir! Avec en plus une visite au Louvre (mais ça, ça fera “chronique”), pas mal d’heures en compagnie d’Henry James (Idem), une pelouse à tondre et du bois à rentrer en banlieue, une déculottée de l’équipe de France de rugby par des argentins madrés et un combat de bourrins Anglo-Sud-Africains avec victoire des seconds, une descente dans la patrie de Jacques Chancel (Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées) pour motifs familiaux (dont une dispute) donnant l’occasion de faire un peu de publicité au fabuleux rapport qualité-prix du restaurant “Chez Pierre d’Agos” à Agos-Vidalos (banlieue d’Argelès) où on s’est tapé la cloche, café et vin compris, pour 20 euros par tête de pipe, avec aussi un saut dans le Volvestre, sud de Toulouse, pour vidanger les circuits d’une maison de village avant l’hiver et assister à l’empoignade de deux vieux du coin sous la Halle parce qu’ils n’étaient pas d’accord sur la qualité des croissants de la hollandaise écolo qui y écoule sa production locale, du foin plein les cheveux, avec enfin deux nuits de train, toute grève bue, trente-six heures de migraine et un tube d’aspirine UPSA .... avec tout ça donc, et j’en passe, le loisir a un peu manqué pour se la jouer Albert Londres ou Albert Thibaudet et pour chroniquer dru. Mais la boucle est presque bouclée, on espère retrouver ses marques... Encore que ... Voici venir les vacances scolaires et les petits enfants! Dieu, que la retraite est dure aux envies de silence et de méditation. Pourrait-on décrêter un moratoire et laisser songer en paix les encore jeunes vieillards?
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