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AutreMonde
31 juillet 2007

Psychologie de bazar et Philosophie de comptoir ...

... Oui, mais y en a-t-il d’autres? J’ai deux articles, là, sous les yeux, dans la page Débats du Monde daté de ce dernier jour et mardi de juillet où il y a - enfin - du soleil sur Paris. Ce matin d’ailleurs, confirmant hier matin, pas mal de monde tournant au Luxembourg. C’est l’acmé des beaux jours, et ça court de plus en plus vite! Régression personnelle ou progression générale? Bah, il ne faut pas se comparer; courir est un plaisir en soi et pour soi, et dans la fraîcheur matinale des jardins du Sénat, c’est par surcroît un privilège .... Je reviens aux Débats. En demi-page, partie haute, Serge Tisseron, qui veut parler du “bon usage de la résilience” et en profite pour égratigner Cyrulnik, évoque “la psychologie de bazar qui met (le mot) à toutes les sauces (et) ne fait que tirer les conséquences du flottement dans lequel se trouvent les spécialistes”. En seconde demi-page, c’est Nicolas Weill qui revient sur l’affaire (il titre en fait “Les affaires ...”) Heidegger, Heidegger - comme on le disait d’Héraclite, une de ses fortes références - l’obscur. Si je retiens ceci du “dit” de Tisseron que les spécialistes ne font pas mieux que les chalands des bazars, j’ai identiquement tendance, face au discours philosophique, à me poser cette question: "Et si c’était une imposture, et le jargon confus d’une incapacité à dépasser le lieu commun?, le simple, dans son accablante simplicité, affligeant le penseur qui, soucieux de ne pas déchoir en s’abaissant à l’évidence, le complexifie à outrance et parvient, étant, à défaut d’être compris (et pour cause), expliqué, de glose en glose, à voir s’élaborer une construction théorique qu’il n’a jamais conçue et qui n’est que la prouesse hébétée de ses commentateurs". Propos d’ignare? Revanche de l’imbécile? Coup de pied de l’âne? Je ne sais ... D’ailleurs, à proprement parler, je ne sais rien d’Heidegger. Une succincte présentation (aux PUF) d’Alain Boutot, polytechnicien reconverti en philosophe, du temps qu’il enseignait, dans les années 80, à l’université de Franche-Comté, lue et aussitôt oubliée; l’œuvre capitale: "Etre et Temps", dont au fond on ne retient que le titre, à condition de savoir le placer en allemand dans la conversation de salon: "Sein und Zeit"; l’amitié de René Char et la liaison avec Hannah Arendt; et de nouveau, l’Etre-là, le Da sein... Rien, vraiment rien en somme et rien qui donne des clartés sur cet engagement nazi qu’on lui inflige ou qu’on conteste, selon les écoles, la première semblant l’emporter définitivement ... Le questionnement philosophique porte à la dérision. Pierre Dac s’en est moqué, et tant d’autres avant comme après lui, plus glorieux parfois dans l’ordre de la culture mais pas nécessairement plus pertinents: "Qui suis-je? D’où viens-je? Où vais-je?" renvoyant à "Je suis moi, je viens de chez moi et, j’y retourne" ... Pirouette d’une pauvreté spéculative dommageable? Peut-être. Mais la spéculation savante va-t-elle vraiment plus loin? Refus de penser? Mais peut-on, vraiment, penser? Raconter, oui, narrer, inventer, montrer, c’est la force du roman. Mais penser? Se penser? Que répond Dieu (Yaveh) alors qu’on le questionne? "Je suis celui qui est" ou "Je suis ce qui est" . Le langage est impropre à nous sauver de la tautologie. Et Heidegger, finalement, s’en remet à la poésie, aux mots, aux mots seuls, sans le lien de la syntaxe, pour parvenir- qui sait?- à penser sans dire? Quelle est la différence entre un philosophe et un oisif? Et si, seul, le second faisait semblant d’être occupé pour se donner l’air de ne pas être inutile?
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Commentaires
C
A la réflexion, question mal formulée et surtout sans véritable intérêt.<br /> Ne pas y prêter attention.<br /> Merci
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C
J'ai peur d'être ridicule; mais "le premier" ou "le second" fait il semblant d'être occupé pour ne pas être inutile?
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