Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
AutreMonde
8 février 2006

À propos de Laurent Lafforgue

L'écoute d'une assez récente émission d'Alain Finkielkraut (Répliques - France Culture) m'a été l'occasion de prendre contact avec Laurent Lafforgue... et j’ai visité son site (voir dans copie mail ci-après), auquel il m’avait renvoyé pour plus d’information.
La visite est très conseillée.

D’abord parce qu’on s’y amuse (?): j’avais évoqué en décembre sa démission du HCE (Haut Conseil de l’Éducation), traitant un peu ça comme un malentendu “potache”; là on a les détails... et il est vrai que son courriel “déclencheur” d’hostilités, qu’il reproduit, vaut largement son pesant de cacahuètes. Il faut faire le détour!

Ensuite parce que la démarche du mathématicien est instructive. En première lecture, Laurent Lafforgue a la médaille Fields agressive et déploie avec un zèle de néophyte (il avoue dix-huit mois d’ancienneté dans la prise de conscience) une déploration globale de la dégradation du système que je rejoins volontiers, une attaque à l’arme lourde contre les corps d’inspection et l’ensemble des cadres éducatifs qui, malgré quelques excès dans la forme, ne m’est pas antipathique et que j’affirme fondée, et un chant d’amour aux humanités classiques et à leurs vertus qui ne peut pas me laisser indifférent et que j’applaudis. Je crie bravo tant que Laurent Lafforgue en est au péan de la culture générale (ne vous jetez pas sur Google : le péan (ou pæan) était dans l’Antiquité grecque un hymne, un chant, en l’honneur d’Apollon - On trouve une citation de Chateaubriand (Les martyrs) dans le grand Robert. J’ai préféré vérifier...).
Mais ensuite, ça se détériore en ce sens que les positions prospectives issues du lamento ne sont pas efficaces, ne peuvent pas l’être, tournées qu’elles sont vers un passé dont toutes les caractéristiques sociales et les valeurs, en nombre, ont été mises à bas, vers un passé qui peut continuer à fournir les éléments, l’esquisse, la nostalgie peut-être d’un héritage, mais qu’on ne saurait vouloir ressusciter tel quel, quand les urgences sont modernes et exigent la conciliation de ce qui a pu faire sa grandeur (celle des grands exemples et des grands textes) et de ce qui fera notre force: l’élan d’une jeunesse sans repères mais pas sans désirs, une forme parfaitement positive d’insolence et de refus des conventions comme du principe d’autorité, un multiculturalisme qu’il faut sortir certes de ses sectarismes potentiels mais qui est non moins potentiellement un véritable enrichissement..
Dans un passage de relais, on saisit le témoin, notion d’héritage, mais on fonce vers l’avant. Et c’est le passéisme que je crois sentir à travers les références de Laurent Lafforgue qui fait mes réticences. L’admiration pour la pensée grecque dessine une religion qui me touche et m’est chère, mais si nous n’aurions rien été sans ceux-là, qui nous ont précédés en contemplant la mer Égée ou les collines de l’Attique, nous ne serons rien si nous n’intégrons pas, dans une culture élargie, ceux-ci, qu’ils nous viennent du Maghreb, d’Afrique noire, d’Asie ou des fins fonds franco-français d’une ruralité encore trop fruste.
Qu’on ne voie pas là une accusation quelconque d’élitisme raciste chez Lafforgue. Non, il est pour l’émergence des élites d’où qu’elles viennent et c’est à son honneur, mais il ne mesure pas combien la référence à Camus et à l’instituteur-qui-avait-su-deviner-le-talent relève de l’arbre qui cache la forêt. Les méthodes n’étaient pas optimales, mais la soumission générale à l’autorité et un autre système de valeurs faisaient passer la pilule. Il ne faut pas clamer une fois encore que le système actuel, dégradé dans ses résultats (et c’est vrai) assassine Mozart. Mozart s’en sort toujours! Ce sont les autres qui comptent et que, dans ses formes actuelles, la démarche éducative en cours condamne à rester ce que nous mesurons qu’ils sont, en enseignants du terrain (je renvoie au livre de Bégaudeau), et déplorons qu’ils soient.

C’est cela qui m’inquiète. La médiatisation comme l'écoute prêtées à des positions mélangeant le vrai d'un appel au secours et l'excès passéiste des solutions proposées me désolent. Ne peut-on ....? Non, reprenons : on peut trouver une solution plus équilibrée entre le constat des échecs évidents et la recherche d'une solution "moderne", ouverte, tonique et généreuse. Mais l’intelligence de la situation que réclame cette affirmation ne semble pas la chose la mieux partagée, ni politiquement, là où les décisions font semblant de se prendre, ni dans le débat d’idées, où - et c’est là je crois le problème Lafforgue comme peut-être le problème Finkielkraut - l’ampleur même de la réflexion, dans un champ de connaissances presque trop large, occulte le bon sens et, dans les larmes du regret réel d’une culture dont ils savent de l’intérieur la richesse, noie ce qui devrait prendre la forme d’un dessin ferme - et dans un premier temps modeste - pour un avenir raisonnablement reconstruit, droit devant!

On trouvera ci-après une copie du courriel que j’ai adressé à laurent Lafforgue. Il n’est pas formellement parfait, mais il situe néanmoins ce qui me semblerait devoir être la possibilité d’un effort de rapprochement des angles d’attaque. Je crois que le HCE, quoi qu’il en soit de ses dérapages verbaux, a eu tort de ne pas maintenir Laurent Lafforgue dans le champ de ses débats internes. L’affrontement peut-être fructueux et l’aveuglement provisoire. Les excès, malgré la référence usuelle au mot de Talleyrand, ne sont pas systématiquement insignifiants. Ce n’est pas dans le consensus mou d’un huis clos de “gens en place” qu’on rebâtira le système éducatif!

****************************************************
PIÈCE JOINTE * COURRIEL À LAURENT LAFFORGUE
****************************************************

De: .... .... @wanadoo.fr
Objet: Bilan sur site <www.ihes.fr/~lafforgue>
Date: 8 février 2006 11:08:50 GMT+01:00
À: .... .... @ihes.fr

J'ai donc, comme je me le promettais, et vous l'avais dit, lu avec soin l'ensemble des articles, courriers, rapports ([1] A.P.L. / [2] Collectif "Les savoirs fondamentaux..." / [3] Vos notes sur "L'enseignement en Russie soviétique") du domaine du fonctionnement du système éducatif que vous avez référencés sur votre site de l'IHES.

Vos deux textes les plus "personnels" (Défense de l'école et politique - L'école victime de la confusion des ordres ) dérangent l'athée (que je suis, et plutôt à l'ancienne, anticlérical ) par l'affirmation d'un primat de la foi, dans le déploiement de la pensée et dans les choix de vie, qui brouille un peu le jugement de fond à porter par ailleurs sur (et seulement sur) vos prises de position pédagogiques. Votre sincérité est évidente, votre enthousiasme aussi, mais réunis, les deux font lever à l'arrière-plan du discours, la crainte d'une tentation intégriste dommageable à l'équilibre propositionnel de la démarche (ou, puisque vous utilisez vous-même le terme, du combat). C'est d'autant plus gênant que sur plusieurs points, il peut y avoir, il y a même, avec les idées que je défends (dans un insuccès total) des convergences. Aussi, sous réserve de clarification ultérieure, passons...

Je crois essentiellement lire, en filigrane de vos propos, une erreur de fond qui vous conduit, dans le cadre d'un constat par ailleurs parfaitement exact (l'école va "dans le mur"), à espérer et à esquisser un ressaisissement du système dans des directions condamnées d'avance.

Pour aller au plus court: vous avez raison de vouloir la reconquête d'un esprit de travail, d'un sens de l'effort, d'une cohérence des programmes et d'une épaisseur des acquis dont le passé a pu donner des exemples, mais vous errez quand, ceci étant posé, vous imaginez un retour possible pratiquement "toutes choses égales par ailleurs". Les objectifs peuvent relever de valeurs que le passé a su mettre au premier rang de ses préoccupations, mais dans une société en plein bouleversement, en plein tâtonnement évolutif, les méthodes ne doivent pas y être cherchées, elles sont totalement à inventer, en regardant ... vers l'avant. Il ne m'étonne pas que Finkielkraut (je réfléchis encore en ce moment sur son bouquin, "Nous autres, modernes" ) vous cite et s'en enchante, mais je suis navré que deux esprits capables d'aller aussi loin, chacun dans son domaine, courent, sommés de passer de l'analyse éducative à la proposition de réforme, le même risque d'enlisement pour ne pas comprendre qu'il faut, tel Janus, s'y engager "bifrons". Construire l'avenir sur les leçons du passé, oui, mais avec les techniques du présent et en intégrant son contexte . Héritiers? Assurément!, mais ... héritiers révolutionnaires!

Vous développez, par moment, un syndrome du complot infondé, quand vous partez en guerre contre les fossoyeurs du système. Il n'y a pas de complot mûri, il n'y a même pas de dérisoire conjuration d'imbéciles, il n'y a - ce qui est et demeure dramatique - que l'incompétence absolue d'une structure éducative qui était faite pour le lycée napoléonien et qui - s'y accrochant quand l'inadéquation était devenue pourtant patente, sans rien changer et faire d'autre que d'attendre frileusement le retour du balancier car la générosité des réformes indispensables est toujours minoritaire - et qui disais-je a connu deux grandes peurs : Mai 1968 (vous aviez deux ans) et Mai 1981 (vous en aviez 15). À ces deux moments clés, la hiérarchie du système éducatif a été totalement tétanisée et, prête à manger en tremblant son chapeau, potentiellement susceptible d'être entièrement repensée et remodelée, pour fournir à l'armée globalement pusillanime des enseignants du primaire et du secondaire, le guidage et l'impulsion nécessaires à une réinvention, par la base, du fonctionnement et des pratiques pédagogiques qui soit efficace sans rien lâcher sur l'essentiel : la qualité des acquis, distribués à tous, mais donnés à chacun selon son mérite et ses dons.

Le système éducatif est malade de ses cadres. Il ne peut être réorganisé et s'ouvrir sur l'avenir que par les enseignants. Ceux-ci ne sont pas capables de se prendre en charge seuls, ex nihilo. Il leur faut une structure d'encadrement-impulsion-coordination ad hoc, pour se saisir des moyens dont ils disposent et les mettre, en équipe dans des établissements autonomes, en violant parfois, quand nécessaire, quelques textes, les mettre donc à la disposition d'une exigence à la fois forte et adaptée à leurs élèves . Or, la structure en place est frileuse (pour ne pas dire terrifiée) et incompétente dès lors qu'il faut sortir de la soumission (généralement idiote) à des directives et à des usages qui la déchargent confortablement de tout devoir d'initiative et de toute responsabilité d'invention. On tourne ainsi obstinément en rond. La solution pourrait exister, politique, et les politiques ne sont pas - aucun - à la hauteur du problème.

Alors? Et bien, il faut continuer à entreprendre sans espérer ......... qui sait, on peut être athée et attendre un miracle !

En schématisant et pour ne pas prolonger au delà du raisonnable :

- Accord pour la priorité - absolue - à accorder à la maîtrise (écrit / oral) de la langue.

Mais ensuite :

- Refonte du corps enseignant (ok pour Capes-Mastere, mais "niveau" de recrutement unique primaire-secondaire ; ok pour agrégation avec thèse, "niveau naturel" de recrutement "prépas" ; dans le second degré la seule agrégation à maintenir doit être l'interne, et uniquement pour en sortir par promotion en corps d'inspection ou -avec thèse complémentaire - en prépas)

- Refonte de la scolarité obligatoire par fusion écoles-collèges en un seul type d'établissements pour fonder un "Enseignement Continu-Cohérent de la scolarité obligatoire”

- Dissociation des enseignements en deux blocs compatibles :

** à mi-temps, un bloc "de socle commun" fonctionnant par classes d'âge sur des activités à visée socialisante et contenu de petit niveau, mais solide

** à mi-temps, un bloc entièrement modularisé, fonctionnant par champs disciplinaires et par unités de valeurs, avec répartition optionnelle entre les U.V. modulaires sans critères d'âge et sur critère de niveau acquis (pas de limitation de programme dans l'excellence).

- Sortie du système avec diplôme de socle commun et paquet validé d'U.V.modulaires dessinant, pour chacun, un "profil individuel" d'insertion ou de poursuite d'études (... où le "post-sortie" (universitaire comme vie active) définit de son côté, après analyse de la grille des U.V., les profils qu'il exige et ... fait son marché)

- Remise à plat et reconstruction des contenus de formation au métier et des conditions d'exercice de celui-ci (services) .

** À un niveau raisonnable (on ne forme pas des chercheurs!), les exigences académiques doivent rester fortes dans une discipline dominante (déjà dit: ok pour Capes-Mastere ). Mais (entièrement d'accord sur l'importance des "humanités"), tout enseignant doit avoir un bon niveau de culture générale et des connaissances solides sur l'ensemble des compétences du champ de scolarité où il exerce : schématiquement, un enseignant de l'école obligatoire doit être à son aise dans tout l'espace des programmes (toutes disciplines confondues ; ce micro-encyclopédisme me paraît essentiel) "école-collège", un enseignant du second degré de même (et c'est plus exigeant) dans tout l'espace des programmes du "lycée".

** Conséquence de ce qui précède, l'enseignant dispose ainsi d'une véritable polyvalence d'intervention en situation d'aide aux élèves dans le cadre d'activités de soutien-suivi. Ces activités peuvent constituer une part non négligeable de son service.

** À côté des apprentissages "académiques", la formation des enseignants doit réserver une part très importante à l'acquisition des pratiques qui permettent la structuration efficace d'un travail d'équipe en établissement. Totalement négligé à l'heure actuelle (tous les discours produits sur la question sont creux), cet aspect du métier est le fondement même d'un ressaisissement du système. Ce sont des équipes, solides, stables, autonomes dans la gestion de leurs moyens, qui doivent approcher globalement les situations locales d'enseignement, dans le cadre de textes tissant un canevas indicatif non excessivement contraignant, des équipes prêtes pour la définition d'une politique optimale locale de transmission des connaissances et des comportements. Le problème se posera alors de la désignation des chefs d'établissement, que personnellement je souhaite voir élus "en interne", sur projet-programme et pour un mandat limité, par les équipes.

** Il va de soi que les perspectives précédentes ne sont pas compatibles avec les usages actuels en matière de service et que les enseignants - dans des locaux restructurés pour y permettre ces nouvelles pratiques - devront assurer un travail et une présence "en continu" dans les établissements.

- Remise à plat et redéfinition des profils et des tâches des cadres du système éducatif .

Je viens d'évoquer une modification possible du recrutement des chefs d'établissement, qui implique évidemment une transformation de leur rôle. Les corps d'inspection doivent être totalement refondus. La gestion dynamique et dynamisante d'un maillage d'équipes d'établissement en train de réinventer des pratiques pédagogiques suppose des cadres de haut niveau de culture, d'intelligence et d'ouverture, des cadres de caractère aussi, non des exécutants accrochés à l'application à la lettre de textes et de programmes inadaptés. Les hommes existent. C'est la conception des missions à travers une vision renouvelée des exigences du système qui doit être entièrement repensée. Les recteurs sont aujourd'hui mal recrutés (j'entends par exemple, et entre autres, sur des critères sans adéquation au problème premier de la scolarité obligatoire). Être un universitaire politisé dans le sens du pouvoir en place (quel qu'il soit) n'est assurément pas la meilleure garantie a priori de saisie saine des difficultés à surmonter et des solutions envisageables, qui relèvent du terrain et de son "ressenti" ! Tout cela doit être revu et repris.

J'ai été un peu long....

Si vous êtes encore là, je vous redis que tout ce que vous avez écrit est intéressant, qui veut se recentrer sur des acquis solides, cohérents, dans un environnement de véritable culture, à quoi j'adhère. Mais au delà de ces vœux, il y a le risque qu'ils demeurent pieux s'ils ne s'inscrivent pas dans une démarche structurelle de redéfinition des modalités de fonctionnement du système et du profil des hommes qui devront le faire fonctionner en le réinventant. Cette notion de ré-invention est fondamentale. Et du coup - risque anarchisant oblige - le problème des textes (actuellement trop contraignants) et des cadres (actuellement inadaptés) est un problème majeur, car ré-invention doit vouloir dire liberté de mieux enseigner et non... happening permanent!

Il ne faut pas rester dans la déploration, même justifiée, argumentée, convaincante, il faut aussi proposer un autre dessein au système éducatif et un autre dessin du système éducatif, un accent plus fort sur la cohérence d'une scolarité obligatoire mettant le pied à l'étrier de tous, sans aucunement limiter les plus doués et les plus volontaires, avec des maîtres mieux formés et davantage investis dans des équipes plus collectivement responsables, coordonnées-impulsées par des cadres plus efficients, et conscients que c'est seulement par le ressaisissement de l'école dans des champs de valeurs comme de contenus culturels à l'exigence revisitée que la société elle-même pourra se ressaisir et espérer.

Cordialement, etc.

Publicité
Publicité
Commentaires
S
"Pas d'accord pour l'enseignement en équipe" : C'est pourtant la seule issue. Le maître "à l'ancienne" ne peut pas être maintenu tel quel, même si son charisme demeure une dimension importante de la transmission.<br /> "Eliminer la politique de l'école" : pas nécessairement si c'est au sens noble, celui d'une réflexion sur la "conduite de la cité" , celui qui pourrait être compatible avec l'apprentissage d'une "lecture critique" de la presse écrite et audio-visuelle. <br /> "L'école qui marche (...), le privé, les bons profs, les bons directeurs...": ce sont des fantasmes . Dans un système sélectif/répressif on peut encore obtenir une apparence de bons résultats, mais on abandonne de fait avec l'adaptabilité des structures l'ambition de porter à son meilleur niveau de socialisation le plus grand nombre . Le drame c'est le refus de voir qu'il faut bâtir une autre école, inventer une école au sens propre inimaginable pour les yeux "d'autrefois"....<br /> Sur la relative rareté des "nuls", je suis assez d'accord. Il y a beaucoup de cons, mais pas tellement de crétins....
Répondre
A
"un enfant a la tête vide":pouvez-vous développer s'il vous plaît ?....
Répondre
A
une utopie peut en cacher une autre.<br /> D'accord sur la sauvegarde de nos acquis culturels comme de nos humanités. D'accord pour réinventer les méthodes pour former non plus (hélas) "l'honnête homme" -sens 18ème- mais l'homme moderne - plutôt 18ème arrondissement-. mais absolument pas d'accord pour obliger un enseignement en équipe. Seul moyen pour enlever le rôle essentiel du MAÎTRE, son rayonnement, sa personnalité. Je dirai même mieux, les mauvais profs sont à cet égard indispensables et on en a tous eu... En revanche j'applaudi au chef d'établisement fédérateur imposant l'autorité soutenant ses enseignants et fédérant ses enseignants autour d'un projet. C'est pourquoi il doit être coopté au sein même de l'établissement par ses pairs. <br /> Mais surtout éliminer la politique de l'école.. il est plus que temps!.<br /> Enfin lorsqu'on aura compris que ce n'est pas l'ouverture indéfinie sur d'autres "cultures", ni les programmes qu'il faut élargir, mais qu'il faut avant tout savoir ce qui se passe dans l'esprit de chaque enfant, à chaque âge et pour chaque milieu, on fera alors un énorme progrès. Un enfant a la tête vide il faut la remplir intelligemment , et prendre soin de l'amener au savoir quand il est en demande ou qu'on aura su solliciter chez lui ce besoin. Là est toute l'histoire. C'est pourquoi je pense sincèrement que la première urgence est de remettre -après les acquis de base indispensables- l'enfant dès 14 ans dans la vie active avec un contrat simple de retour, pour faire les deux ans "manquants" dès qu'il est en demande...et à tout moment. Il est à parier qu'il reviendra vite. Cela vaut mieux que de gérer une violente répulsion de l'école. Pourquoi aussi ne parle-t-on jamais de l'école qui marche? Car enfin dans le privé et même dans certaines écoles publiques qui ont la chance d'avoir de bons profs ou de tomber (par hasard) sur de bons directeurs une bonne partie du peuple français s'en sort! C'est surtout qu'on voudrait que tout le monde soit Génial ...et ça fonctionne comme pour le monde du travail où on interdit à un patron de se séparer d'un incompétent et du coup il n'embauche pas! <br /> Ah si nous n'avions qu'à nourrir les vrais nuls comme la France serait riche! Car après tout il n'y en aurait pas tant que ça, si on ne les fabriquait...par classes entières! A2A
Répondre
AutreMonde
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité